En attendant la consigne de vote du président de la République, trois noms émergent et circulent au sein de la future majorité à Anosikely.
Le nouveau Sénat se réunira en session spéciale le mardi 09 février 2016. L’adoption de son règlement intérieur et l’élection des membres de son bureau permanent figureront à l’ordre du jour de cette réunion. La réunion sera présidée par le doyen et le benjamin des sénateurs. Ces derniers descendront du perchoir une fois le président de la Chambre Haute élu. Après l’élection du président, les sénateurs se pencheront sur le règlement intérieur de l’Institution. Ce règlement intérieur déterminera le nombre des membres du bureau permanent qui sera normalement composé de six vice-présidents dont un par province, d’un Questeur en charge des Finances et de l’administration (Questeur I), d’un Questeur en charge des relations avec les autres Institutions (Questeur II) et d’un rapporteur général. Vu le nombre réduit (63) des sénateurs par rapport à celui des députés (151), la Chambre Haute n’aurait pas un troisième Questeur et un deuxième rapporteur général. A l’assemblée nationale, on a inventé ces postes pour satisfaire certains groupements politiques alliés du régime en place.
Consigne de vote. Ce que les observateurs attendent surtout de cette première session spéciale du nouveau Sénat, c’est l’élection de son président. Comme les autres élections au sein des Institutions politiques de l’Etat, la Présidence de la République, plus précisément le président de la République, a toujours son mot à dire. Jusqu’à hier, les sénateurs, du moins ceux pro-régime, ne sont pas encore contactés sur la consigne de vote à suivre ou le nom à voter. « Nous attendons. Je pense que ce sera au plus tard vendredi prochain. Ou si la Présidence veut que sa consigne ne soit pas dévoilée avant l’heure, elle ne le donnerait que le jour de l’élection, c’est-à-dire mardi matin », a expliqué un élu sous les couleurs du HVM. En tout cas, trois noms émergent du lot. Il y a le sénateur désigné Honoré Rakotomanana. Président du Sénat sous la présidence de l’amiral Didier Ratsiraka, ce juriste a toujours su défendre les intérêts du régime au moment des polémiques sur des points de droit. Il y a également l’élu Kolo Roger. Si ce dernier sera élu président du Sénat, ce serait pour lui une récompense. Lui qui a présenté l’actuel président aux Présidentielles de 2013 et qui n’a pas fait de la résistance lorsqu’on lui a demandé de quitter Mahazoarivo. Le troisième nom qui émerge, c’est Rina Andriamandavy VII. Elu sénateur pour la province de Fianarantsoa au nom du parti au pouvoir, cet ancien chef de région de Haute Matsiatra serait fort du soutien d’une opératrice économique influente au niveau du HVM. A rappeler que Madagascar fait exception en Afrique dans la mesure où le président de la République en exercice qui se porte candidat à sa propre succession est tenu de démissionner 60 jours avant le scrutin. Et c’est le président du Sénat qui dirige le pays pendant ces 60 jours.
R.Eugène
