La psychose gagne de nouveau la capitale. Alors que les crimes en série à Morarano et Ambohitsoa alimentent les conversations et ne sont pas encore élucidés, un autre meurtre s’est produit et a eu pour victime un ressortissant chinois. C’est le Directeur Général d’une société alimentaire en plein épanouissement, sise à Tanjombato. De sources concordantes, il a été tué à son domicile, dans sa chambre. Sa femme aurait tout vu, les bandits l’ont attachée durant l’exécution de son mari. Toujours selon nos informations, la maison est particulièrement bien gardée. Un élément des forces de l’ordre assure la sécurité avec une autre personne issue d’une société privée de gardiennage. Ce qui écarte d’emblée l’hypothèse d’une attaque extérieure. Nos recoupements auprès des sources informées indiquent d’ailleurs qu’il n’y avait aucune trace d’effraction. Aucune information n’a filtré pour l’instant de la brigade criminelle qui est saisie de l’enquête sur ce meurtre. Ce crime est le quatrième du genre depuis le début de l’année. A Morarano et Ambohitsoa, trois femmes ont été victimes de viol suivi de meurtre. Le dernier en date a eu lieu mardi dernier lorsqu’une mère de famille qui venait de terminer sa journée de travail était en train de rejoindre son foyer. Elle a croisé sur son chemin des malfrats n’ayant pas froid aux yeux. Ces derniers l’ont violé avant de la rouer de coups avant que mort s’en suive. La malheureuse victime dont les parties intimes étaient imbibées de sang a péri après une tentative de réanimation à l’hôpital. Cet acte installe une véritable psychose non seulement chez les riverains, mais aussi chez les habitants de la capitale. On ne parle que de cet acte criminel horrible dans les émissions interactives et sur les réseaux sociaux. Le sentiment de ras-le-bol sur l’insécurité se remarque lors des interventions des auditeurs. Oui, le risque d’être victime de barbarie pend au nez des citoyens, de jour comme de nuit. Dans la journée, les vols à l’arraché se multiplient et à la nuit tombée, les agressions mortelles sont devenues le lot des Tananariviens. On ne se sent plus tranquille, même une fois chez-soi…
D.R
