« Midi-Madagasikara : Quelle est votre lecture de la conjoncture actuelle ? André Rasolo : « Deux ans après le retour à l’ordre constitutionnel, le régime cherche encore ses marques. Il ne faut pas oublier que le mauvais fonctionnement de notre système politique et l’organisation contestée de nos élections ont été principalement à l’origine des crises politiques antérieures. Avec notre système politique composé de partis minuscules sans couverture territoriale, concurrencés par des associations dites indépendantes, il est impossible que la compétition électorale se déroule dans les règles. Axés sur le soutien des chefs de clan, les partis politiques sont loin de remplir leurs fonctions ».
Midi : Avez-vous une solution à proposer ?
A.R. : « Il nous faut faire un bilan organisationnel des dernières élections. J’invite les acteurs politiques et les acteurs de la société civile à se mettre autour d’une table pour réfléchir ensemble en vue d’améliorer notre système électoral, de restructurer notre système politique, de redéfinir le mode de financement des partis politiques, pour que le verdict des urnes ne soit plus dicté par des manœuvres occultes des gros sous. L’objectif est de créer une nouvelle habitude d’alternance sans violence au pouvoir ».
Recueillis par Dominique R.