
(Photo : Yvon RAM)
On s’attendait à du spectacle, du rock… il n’en était rien. Au Dôme rta, l’ambiance, vendredi dernier, était plutôt calme et mitigée, tout comme le public.
Concert de rock est souvent synonyme de trash, d’ambiance, de déchaînements, d’inédits, d’hommes et de femmes en santiags, cuissardes, boots, T-shirts AC-DC, jeans déchirés, qui se lâchent au rythme de chaque titre… Mais il n’en fut rien. Les amoureux de rock s’étaient ils assagis ? Au Dôme rta, on avait effectivement plus l’impression d’assister à une soirée de gala qu’à autre chose vendredi soir. Les spectateurs étaient plutôt bien habillés, plutôt calmes, presque passifs. La manière dont était disposée et décorée la salle l’était d’ailleurs tout autant. Des tables bien rangées, comme pour accueillir les invités d’un mariage ou d’une quelconque fête familiale, des hôtesses en ballerine, quoique habillées en noir, un bar à l’entrée ou l’on commandait les boissons… tout était trop bien ordonné. Les plus rebelles, ceux qui n’ont pas réservé, avaient leur place derrière mais eux aussi se retenaient, probablement trop gênés de traverser toutes ces tables trop bien rangées et de se lâcher. Et puis, ils cacheraient la scène si jamais ils se mettaient devant. Les artistes eux aussi semblaient moins démonstratifs, du moins, la manière dont ils se vêtaient. C’est certainement la Saint-Valentin qui faisait cet effet-là.
Pas d’extravagance. Pas d’habits exubérants pour les artistes ! Portant un T-shirt blanc, jean et basket, Ken lui aussi semblait embarrassé, du moins au début de sa prestation. Romantique d’abord, l’ambiance se transforma peu à peu. Le chanteur, avant de se lâcher semblait avoir connue une traversée de désert qui n’était heureusement que de courte durée. Au fil des heures, il devient lui-même et reprend chaque titre avec cette fougue et cette petite touche de folie qu’on lui connaissait. Riffs, coups de baguette, d’incroyables jeux de guitare, de grands mouvements de la tête, des regards complices, des improvisations… les musiciens, eux, n’avaient connu aucun moment d’absence, assurant le spectacle avec ce professionnalisme qu’on leur connaissait. Pas de coups de folie cependant, juste ce qu’il fallait pour tenir le rythme. Pour ses prochains concerts, espérons que Mage 4 redeviendra lui-même et sera plus show et plus rock, comme on l’a toujours connu.
Mahetsaka