
Son film a été primé à la 7e édition du festival «Filmer le travail» à Poitiers en prix du public, sélectionné au festival de cinéma Afrikaans Asia America latina. Il a dernièrement représenté la Grande lle à la 38e édition du Festival International de courts métrages de Clermont-Ferrand en compétition officielle dans la catégorie documentaire, Fifaliana Nantenaina n’a finalement pas remporté de prix. Cette expérience lui a cependant été très bénéfique. Le jeune réalisateur nous en parle.
Tu es le seul réalisateur malgache à avoir été sélectionné, tes impressions ?
« Le seul réalisateur? Non il y a également eu Sitraka Randriamahaly avec « Rough life » dans la catégorie Regards d’Afrique. C’est super d’être sélectionné, en plus avec un documentaire. Je ne sais pas trop ce que ça m’apporte mais j’ai pu rencontrer pas mal de professionnels du cinéma du monde ici. Ça m’a permis de tisser des liens avec les autres et j’ai pu un tout petit peu représenter Madagascar pendant ce festival. Les gens étaient curieux de savoir comment c’est là-bas. J’ai aussi remarqué que les films, lors de ce festival, étaient d’un autre niveau. Je dirais également que malgré les problèmes concernant le cinéma, les courts métrages malgaches, particulièrement les films d’animation, ont une très bonne qualité et sont très prisés par les étrangers. Il y avait plein d’Africains du Burkina Faso, de Lesotho et d’Afrique du Sud, et même des amis réalisateurs du côté de Maurice et Comores ».
Tu as été sélectionné mais n’as finalement pas été récompensé…
« Oui mais même si on n’a pas eu de prix, car « Anay ny lalana » est le résultat d’un travail collectif, je pense que c’est un grand pas pour un jeune réalisateur d’avoir été sélectionné ici. C’était d’un rythme fou. Je voulais tout voir : les films, les ateliers… Cette expérience me pousse à me surpasser davantage. Vivement le retour à Mada pour pouvoir m’attaquer à mes projets, de nouveaux documentaires de 30 minutes. Nous sommes encore en phase d’écriture. On cherche encore des fonds (ou financement), mais j’écris et prépare déjà le terrain pour les tournages à venir».
Ton message pour tes fans, ceux qui rêvent d’un parcours comme le tien.
« Si je suis arrivé ici c’est grâce au soutien de l’Institut Français de Madagascar que je remercie infiniment. A ces jeunes, comme moi, qui n’ont pas su trouver leur place dans le monde du travail, je leur dirai qu’il faut persévérer. N’abandonnez surtout pas vos rêves. Foncez. Dans mon cas par exemple, il n’a pas du tout été évident de se faire sa place dans le milieu du septième art. On rencontre des obstacles mais c’est une raison de plus pour avancer. Il faut s’accrocher à ses rêves, sa passion et se battre ».
Mahetsaka