
Une carte électronique est finalement opérationnelle pour mettre fin aux gabegies et éviter l’utilisation des faux tickets.
Le temps des CCAL (Chèques Carburants et Lubrifiants) est révolu. Ils sont supplantés par des cartes électroniques qui sont déjà opérationnelles depuis quelques temps au niveau de l’Administration. Dénommées « Fanilo », ces nouvelles cartes mettent fin aux détournements opérés par certains hauts dirigeants du pays et à l’usage des faux chèques dont certains opérateurs en carburants sont victimes. Certains hauts dirigeants des régimes successifs avaient la mauvaise habitude de monnayer les tickets carburant auprès des stations-services. Actuellement à l’Assemblée nationale, c’est la grogne. Des membres du bureau permanent de cette Institution qui s’enrichissent avec des quotas de tickets carburant trop élevés ne peuvent plus continuer cette mauvaise pratique. Par ailleurs, la nouvelle carte électronique serait infalsifiable car chaque carte possède un numéro de série unique et une puce électronique cryptés que le fabriquant seul peut déchiffrer. La carte refuse les numéros de voitures, autres que celles utilisées par son détenteur.
Mesures d’austérité. La question qui se pose est de savoir comment un membre du bureau permanent de l’Assemblée nationale qui a droit à 10 millions Ariary de carburant par mois peut-il terminer son quota avant la fin du mois concerné. La même question est valable pour les chefs d’institution et les membres du gouvernement dont certains monnaient les tickets carburant pour couvrir les frais de mission au niveau de leur département. En tout cas, l’utilisation de ces nouvelles cartes carburants fait partie des mesures d’austérité adoptées par le régime en place. Pour les stations-services, c’est une mesure de sécurité et d’assurance. L’utilisation de la carte permettrait alors d’accélérer le paiement de ces stations-services, contrairement à ce qui s’est passé auparavant car avec le système « Ticket », le Trésor Public a été obligé de vérifier une à une les pièces pour être sûr de leur authenticité. Bref, les gabegies sont finies. Pour les contribuables, les quotas en carburant des hauts dirigeants ne devraient pas être une lourde charge pour le budget de l’Etat.
R. ugène