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samedi, mars 15, 2025
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Réagir avant qu’il ne soit trop tard

La crainte d’une explosion sociale évoquée hier par une association de la société civile n’est pas aussi irréaliste que l’on pourrait le penser, en regardant la situation actuelle. Le cri d’alerte qui a été lancé par cette dernière est une manière de pousser le régime actuel à se ressaisir et à sortir de la douce quiétude dans laquelle il se complaît. La référence à 1991, 2002 ou 2009 n’est pas fortuite, car les conditions de vie de la population n’ont jamais été aussi dramatiques. Les Malgaches sont, dit-on, durs à la souffrance et supportent les maux qui les accablent avec une certaine résignation. Mais il y a une certaine limite à cette patience légendaire et quand un certain seuil a été atteint, la réaction peut être d’une violence extrême. Le pays ne peut pas se permettre de revivre les moments dramatiques qu’il a vécus dans le passé.

Réagir avant qu’il ne soit trop tard

Ce n’est pas faire preuve de mauvais esprit que de rappeler un passé qui a marqué les citoyens, mais c’est une façon de prévenir une catastrophe sur le point de survenir. Le président de la République est engoncé dans ses certitudes et agit sans précipitation, persuadé que la population est consciente des difficultés à affronter pour redresser une situation catastrophique. Il mise sur une stabilité politique apparente et ne veut pas bouleverser le statu quo actuel. Les critiques acerbes du MAPAR ne semblent pas l’inquiéter outre mesure, car il tient solidement les rênes du pouvoir. Le travail de sape de ce parti peut très vite porter ses fruits si les Malgaches ne ressentent aucun changement dans leur vie quotidienne. Pour le moment, il n’y a pas d’appel à la manifestation, car le rapport de force est encore en faveur du pouvoir, mais si le contexte ne change pas, ce dernier peut très vite se trouver dans une situation inconfortable. Nous ne sommes pas encore arrivés à ce stade, mais on ne peut jurer de rien. Pour prévenir ce cas de figure, il faut des mesures qui frappent l’opinion. On parle avec insistance de ce changement de premier ministre qui suscite l’intérêt de l’opinion. La pression subie par Jean Ravelonarivo pour le pousser vers la sortie n’a pas encore porté son effet. Ceux qui sont à la manœuvre ne cachent pas leur désir de faire évoluer une situation qui est figée. Il est temps de réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Patrice RABE

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