Bon nombre d’observateurs pensent que l’actuel Chef du gouvernement est en passe de suivre le même chemin et le même sort que son prédécesseur, le Docteur Kolo Roger.
« Pour le moment, je reste le Premier ministre et je continue d’assumer mes fonctions ». C’est en ces termes que le Général de Brigade Aérienne, Jean Ravelonarivo a réagi par rapport aux rumeurs de remaniement gouvernemental. Une manière à lui de réitérer qu’un militaire n’abandonne pas son poste. Et ce, malgré les bruits qui courent actuellement à propos d’une éventuelle démission collective du gouvernement dont l’objectif serait de pousser le locataire de Mahazoarivo à rendre son tablier. Les frictions existant à la tête de l’Exécutif est certainement à l’origine de cette éventuelle démission forcée du Premier ministre.
Faute grave. Des frictions qui se sont révélées au grand jour notamment lors de la concertation nationale sur la lutte contre le « kere » dans le Sud. Prévu assister à cet atelier qui a été d’ailleurs initié par le gouvernement, le Premier ministre Jean Ravelonarivo a dû finalement y renoncer. Selon une source bien informée, l’équipe de la Primature, composée entre autres, de journalistes et de hauts responsables à Mahazoarivo, aurait reçu l’ordre de rebrousser chemin alors qu’ils étaient déjà à mi-chemin vers Ambovombe Androy. Nos sources ont aussi laissé entendre que les ordres venaient directement des proches collaborateurs du président de la République. Quoi qu’il en soit, si l’on se réfère à la Constitution, une faute grave et une défaillance manifeste sont les seuls motifs autorisant le Chef de l’Etat à limoger le Premier ministre. Des motifs qui ne sont pas faciles à justifier. La démission est donc le chemin le plus court et le plus facile pour procéder au changement de gouvernement.
Défaillances. En tout cas, bon nombre d’observateurs estiment que Jean Ravelonarivo est en train de suivre le même chemin et le même sort que son prédécesseur, le Docteur Kolo Roger qui était resté à Mahazoarivo pendant presque la même durée que son successeur. D’autant plus que les mêmes faits sont reprochés aux deux personnalités. L’actuel chef du gouvernement est aussi accusé d’être incapable de surmonter les carences et les défaillances de son équipe. Pour ne citer que la recrudescence de l’insécurité tant urbaine que rurale, l’inflation galopante, la hausse du taux de chômage, la corruption, la mauvaise gouvernance… Sans oublier le « kere » qui pourrait accélérer la …fin de son bail à Mahazoarivo.
Davis R
