La situation actuelle du district de Miandrivazo, dans la région du Menabe, demeure plus que préoccupante. Du fait qu’elle est marquée par l’existence de toutes les manifestations de pauvreté causées par un très faible degré d’évolution de l’entreprenariat et d’industrialisation pour l’augmentation des valeurs ajoutées.
La pression démographique, l’exiguïté des surfaces productives et fertiles, la faiblesse des revenus, le manque de techniques appropriées et le défaut de structuration du monde rural dans cette région du Miandrivazo contribuent essentiellement au processus de dégradation des aires de production : lacs, zone de culture, zone de pâturage, forêts… Cela diminue fortement la production rurale et le revenu familial. Un contexte d’autant plus aggravé par la survenue de nombreux cataclysmes naturels qui ont amené à 60 % l’ ensablement des fleuves, lacs, rizières, bas fonds cultivés et une modification conséquente du réseau hydrographique. Les effets du cyclone ont encore rendu la population plus démunie et vulnérable aux différents risques.
Insécurité
A cause de l’insuffisance des terres cultivables et des zones de pâturage, l’insécurité alimentaire actuelle, l’insuffisance de capacité professionnelle limitant la pratique d’autres activités rémunératrices, l’insécurité rendant vulnérable l’élevage bovin, les hommes ne voient d’autres alternatives que de faire pression sur les ressources naturelles avec des conséquences démesurées. Paradoxalement, la région de Miandrivazo offre des opportunités à saisir. Les conditions pédoclimatiques sont favorables à des cultures variées, avec une prédominance de la riziculture, de la culture d’oignon, d’haricot (lingot blanc), d’arachide et de maïs. 116 159 ha de superficies non encore exploitées et disposées sont disponibles pour des cultures de différentes tailles. L’existence des 43 410 ha de terrains non encore exploités, dûs à l’insuffisance d’infrastructure hydro-agricoles. La population porte un intérêt particulier à l’élevage de petits ruminants (800 cheptels ovins et caprins). Les communes d’Ankotrofotsy, d’Ambatolahy et de Miandrivazo disposent de potentiel en production d’énergie hydro-électrique et solaire. Les communes Vakinankaratra et Amoron’i Mania jouissent respectivement de la proximité à la RN34 et la RN35.
7 secteurs
Ce projet de promotion de la zone de Miandrivazo est le fruit des initiatives de l’ensemble des acteurs qui s’étalent sur trois ans (2016-2018) et comprend 18 projets portés par les secteurs privés et 25 projets/actions du secteur public en guise de facilitation. Ces projets touchent 7 secteurs (agriculture, élevage, pêche, industrie artisanale, tourisme, petites mines, commerce).
Chan Mouie Jean Anastase