
Faire du cinéma, même à Madagascar, c’est un vrai métier. Si tout est encore flou, les formations sont nécessaires afin de s’aligner aux normes internationales. Les formations DOC OI sur les fondamentaux de la production et la résidence d’écriture documentaire se tiendront au mois de mai, les inscriptions gratuites sont toujours ouvertes.
Etre producteur, réalisateur, auteur ou… cadreur. A Madagascar, tout se confond. L’industrie du cinéma (si on peut le dire ainsi…) est toujours à ses balbutiements, même si cela fait plusieurs décennies que des artistes du 7e art œuvrent pour que celle-ci existe. Le besoin de se former est donc plus qu’essentiel, pour déjà comprendre les différentes fonctions au sein d’une production, et ainsi éviter de se tirer la couverture le jour où le film sort. Pour les passionnés du cinéma, toutes les opportunités sont à saisir. Chaque année à Toamasina, le programme Doc OI organise deux formations en parallèle: les fondamentaux de la production, enseignant aux apprentis producteurs toutes les démarches, de l’accompagnement à l’écriture du réalisateur à la production exécutive, en passant par tout ce qui est droit, et la résidence d’écriture documentaire. Les appels à candidatures ont été ouverts depuis 2015 et se clôtureront le 27 mars prochain. Ainsi, la résidence d’écriture se tiendra du 9 au 27 mai à Toamasina, avec des formateurs étrangers qui ont acquis de l’expérience et qui ont travaillé pratiquement à travers le monde. Pour les producteurs, la formation se fera du 2 au 27 mai à Toamasina également, avec Africadoc Production.
Formalisation. La participation à ces formations aide à acquérir des connaissances précieuses permettant de concourir au niveau international, et de monter des projets conformes aux normes internationales, et enfin de rencontrer des professionnels du métier et de faire des échanges intéressants. A Madagascar, tout est en abondance: sujets, sites de tournage, moyens humains et même matériels. Mais sans aucune structure conforme aux normes, cela ne peut dépasser les frontières. C’est là tout l’intérêt de participer à ces formations. Car mieux comprendre chaque fonction dans la production, c’est mieux défendre ses idées, et bien sûr, pouvoir travailler dans de bonnes conditions où la qualité du projet n’a rien à envier à ceux des étrangers. En témoignent les réalisateurs qui ont suivi ces formations et qui se démarquent, et qui réussissent même à se faire une place dans les festivals internationaux. Mais aussi les producteurs capables d’obtenir des financement attribués par des organismes internationaux.
Comme chaque année, les formations se termineront sur une rencontre de coproduction qui se tiendra les 28, 29 et 30 mai 2016 où les producteurs, réalisateurs et diffuseurs se réuniront pour donner une suite aux projets proposés.
Anjara Rasoanaivo