
Après quelques mois d’inactivité et d’ « hibernation », les tortues « Angonoky » dans la Baie de Baly à Soalala, ressortent pour se nourrir en cette période de l’année, mais sont aussitôt « cueillis » par les braconniers.
Les feux de brousse ne sont plus désormais les principales pressions qui pèsent sur les tortues « Angonoky ». Cette espèce endémique de Madagascar que l’on retrouve uniquement dans la Baie de Baly, leur habitat naturel, est maintenant de plus en plus exposée aux menaces de braconnage. Bien qu’ayant déjà existé depuis des années, le phénomène de braconnage fait actuellement rage dans cette partie de la Grande île : les tortues ressortent de leur léthargie après s’être terrées durant la saison sèche et cherchent à se nourrir pour reconstituer leurs réserves. Les braconniers n’hésitent pas à aller les chercher à l’intérieur du parc national et débarrassent les individus qu’ils capturent de l’émetteur dont ils étaient munis, qui a permis d’assurer le repérage et le suivi de ces animaux. C’est ce qui s’est produit tout récemment lorsqu’une tortue Angonoky d’une trentaine d’années, visiblement destinée au trafic, a été abandonnée dans un sac au bord de la route et retrouvée par les gendarmes de Namakia, dans le district de Mitsinjo.
Emetteur. Bien que le sac n’ait contenu qu’un seul individu, les responsables de Durrell Wildlife Conservation Trust, organisation chargée de la protection de ces espèces menacées, ont affirmé que ce sac en a probablement contenu plusieurs. Les mêmes responsables de confirmer qu’il s’agit bien d’un individu issu du parc national de la Baie de Baly car la tortue porte encore sur sa carapace le numéro d’identification, si son émetteur, lui, a été arraché. D’après l’identification de l’individu, celui-ci vient de la parcelle située du côté de Sada, à l’Est, au sein de l’habitat des tortues Angonoky qui s’étend sur 50ha. La tortue a été aussitôt prise en charge pour être réintroduite, dans les plus brefs délais, dans son habitat naturel.
Hanitra R.