Dans le cadre de la relance de l’économie, le secteur privé avait proposé vingt mesures à court terme lors de sa rencontre avec le président de la République qui s’était tenue au Palais d’Iavoloha, le 11 Mars 2014. Depuis cette rencontre, des avancées significatives ont été constatées aussi bien par le secteur privé que public. D’où la nécessité de poursuivre et d’améliorer le cadre de concertation officialisé par le Décret N°2015-915 portant création de la Plateforme de Dialogue Public-Privé. En effet, trois mesures sur les vingt proposées méritent encore d’être approfondies pour trouver des solutions acceptées par toutes les parties. Raison pour laquelle le FIVMPAMA (Groupement du Patronat Malagasy) réaffirme sa volonté de continuer le processus de dialogue avec l’Etat pour améliorer le climat des affaires à Madagascar.
Ecoute réciproque. Parmi ces trois mesures évoquées par le secteur privé, on peut citer le remboursement des arriérés de l’Etat concernant les TVA et les créances fournisseurs. L’octroi d’un pouvoir juridictionnel à la CFRA (Commission fiscale de Recouvrement à l’Arbitrage) en matière fiscale pour compenser l’affaiblissement des droits des contribuables est également réclamé. La mise en place d’un fonds de trésorerie pour la relance des industries et des PME n’est pas en reste. Le FIVMPAMA réclame ainsi une rencontre avec l’Etat dans les plus brefs délais. Toutefois, la réussite du dialogue public-privé doit indéniablement reposer sur une volonté réelle de collaborer, dans un cadre d’écoute réciproque entièrement transparent et dépourvu de toutes formes de subterfuges ou velléités à faire usage de prérogatives quelconques, selon le constat de ce groupement.
Suspension et annulation. Par ailleurs, de nouveaux points cruciaux touchant la vie économique du pays en général, et des entreprises malagasy en particulier nécessitent également une rencontre entre le secteur privé et le secteur public, et ce, d’une manière urgente. Il s’agit de la suspension de la mise en vigueur de l’ACD (Advance Cargo Declaration) tout en demandant plus de clarifications, d’implication de toutes les parties prenantes dans la mise en place d’un guichet unique à l’exportation ainsi que de la prise en considération des desideratas des petits exploitants miniers Malagasy au niveau du Code Minier. En outre, le FIVMPAMA revendique l’annulation de la date butoir du 29 février 2016 concernant la mise en application de l’Arrêté ministériel portant réglementation de la profession des commissionnaires en douanes et transit maison. En effet, il est préférable d’écouter les propositions d’une cinquantaine d’entreprises opérant dans le secteur afin d’éviter la perte de milliers d’emplois directs et indirects, a-t-on conclu.
Navalona R.