
Le groupe parlementaire TIM à l’Assemblée nationale n’est pas épargné par le virus de la division.
Les députés Benjamin Andriamitantsoa et Guillaume Ravahimanana sont en mauvaise posture au sein du groupe parlementaire TIM à l’Assemblée nationale. Accusés de manœuvrer avec certains députés du Mapar pour la destitution du bureau permanent de l’Assemblée nationale, le premier vise le poste de Hanitra Razafimanantsoa (vice-présidente pour la province d’Antananarivo), tandis que le second veut celui de Guy Rivo Randrianarisoa (Questeur III). Les deux élus ont usé du nom du TIM pour légitimer leur engagement. Les sanctions n’ont pas tardé pour non-respect de discipline de parti. Benjamin Andriamitantsoa a été destitué de la présidence du groupe parlementaire TIM à la Chambre basse. Tandis que Guillaume Ravahimanana et un autre élu du parti sont actuellement surveillés de près. A noter que le groupe parlementaire TIM est le groupe le plus discipliné à l’Assemblée nationale. Ils sont toujours unanimes sur une position à défendre. De temps en temps, certains élus du groupe sont frustrés du fait qu’ils n’ont pas leur part d’enveloppe comme les mercenaires politiques de Tsimbazaza, car leur marge de manœuvre et de prise de décision est limitée par les consignes de Faravohitra.
Scission. A l’allure où vont les choses, le groupe parlementaire TIM, composé de 21 députés, ne serait pas à l’abri de scission, comme les autres groupes parlementaires à l’Assemblée nationale. A rappeler que le groupe parlementaire Mapar s’est éclaté en trois groupes : Mapar I, Mapar II et Mapar III. Ceux qui restent fidèles au chef de file Andry Rajoelina se sont regroupés dans le groupe Mapar I. Ceux qui ont quitté le navire pour soutenir le régime HVM ont créé les Mapar II et III. Les autres groupes comme le VPM-MMM et le « Hiaraka Isika » ne se sont pas scindés en plusieurs groupes, mais il y a eu des moments où les députés les composant défendaient des positions différentes, voire opposées, aux positions officielles de leurs partis. Bref, des députés ont perdu les repères face au contexte politique confus qui prévaut actuellement. Ils ne savent plus qui fait quoi. Ce qui explique l’existence de la majorité à géométrie variable à Tsimbazaza. Faute de repères, ces élus agissent en fonction de leurs intérêts personnels qui ne coïncident pas toujours avec ceux des chefs de leur parti politique d’origine.
R. Eugène