Le Sénat est qualifié de Chambre Haute, sans être pour autant au-dessus de l’Assemblée nationale qui est la Chambre Basse du parlement bicaméral.
En termes de pouvoirs, les députés ont plus de prérogatives que les sénateurs. Les élus de Tsimbazaza peuvent notamment mettre en cause la responsabilité du gouvernement par le vote d’une motion de censure. Ils ont même le pouvoir de voter une résolution de déchéance contre le président de la République.
Dernier mot. Si l’Assemblée nationale contrôle surtout les actions du gouvernement, le Sénat joue en plus le rôle de conseiller de ce dernier « sur les questions économiques, sociales et d’organisations des collectivités territoriales décentralisées ». Quoique les deux Chambres aient l’une et l’autre un pouvoir législatif, le dernier mot appartient aux députés en matière d’adoption de loi organique. En effet, « faute d’accord entre les deux Assemblées après deux lectures, l’Assemblée nationale statue définitivement à la majorité des deux tiers des membres la composant ».
Légitimité. En termes de légitimité, les membres de la Chambre Haute ne sont pas non plus au-dessus de leurs homologues de la Chambre Basse. En effet, les députés ont été élus au suffrage universel direct tandis que les sénateurs l’ont été par de grands électeurs. Encore que le tiers des membres du Sénat a été nommé par le président de la République. Pour toutes ces raisons, les élus de la Chambre basse n’accepteront sans doute pas d’être au-dessous de leurs pairs de la Chambre haute en termes d’avantages et de privilèges. Pour ne citer que les fameux 4 x 4 qui risquent d’accentuer les rivalités entre les deux Chambres du Parlement au sein desquelles les rapports de force sont d’ailleurs différents. Cela pourrait même avoir des impacts sur la navette entre Tsimbazaza où la majorité est composée de plusieurs couleurs et Anosikely qui est dominé par les cravates bleues.
R.O
