Elles étaient six au début de l’aventure. Les trois autres ont quitté le navire pour s’envoler vers d’autres horizons. Aujourd’hui, il ne reste plus que Mirana, Mitchou et Vanintsoa. Oui, le sextet est réduit à un trio mais cela ne diminue en rien leur professionnalisme et leur performance.
Suivre le courant au détriment d’une vraie créativité, juste pour se faire un nom dans le milieu musical ? Très peu pour elles. Pour le trio, il n’est pas question de tomber dans un cliché. Elles se sont en effet lancées dans un pari très osé. Celui d’évoluer dans un genre très atypique, surtout pour un groupe féminin: le modern-trad. Animées par la même passion, même si affichant une préférence des genres, de toute évidence très différents les uns des autres, Mirana, Mitchou et Vanintsoa, ont fait de leur différence, leur signature. Elles évoluent chacune dans des horizons musicaux différents mais se connaissent depuis toujours. Se retrouver ensemble dans un seul et même groupe confère à celui-ci, quelque chose d’inédit et de singulier. Et c’est le cas, surtout que toutes jouent d’un instrument de musique.
Du kabosy à la valiha. Toutes chantent mais pas seulement. Mitchou, figure assez connue de la scène tananarivienne, joue de la batterie, du « kabosy » et de la percussion. Mirana, une amoureuse des chants d’hier ne démérite pas non plus car la jeune femme a également plus d’une corde à son arc. Au chant, ajoutez la guitare et le « kabosy ». Quant à Vanintsoa, elle excelle à la « valiha ». Et ce soir, elles dévoileront au public cet éclectisme en version trio avec un répertoire qui pourrait en étonner plus d’un. Car ces jeunes femmes réinventent les titres de chanteurs connus et les interprètent à leur manière. Des covers, à travers lesquels transparaîtra déjà le style que Mirana, Mitchou et Vanintsoa veulent imposer. Pour découvrir le modern-trad et le nouveau Ry kala vazo, version trio, venez donc au Trass ce soir.
Mahetsaka
