
Face à la crise que traverse actuellement le secteur minier, QMM la société minière productrice d’ilménite de Fort-Dauphin a décidé de prendre un certain nombre de mesures
La baisse des cours des produits miniers se poursuit. Pour l’ilménite par exemple, les prix descendent actuellement jusqu’à 100 dollars la tonne. Un coup dur pour QMM qui affiche actuellement un coût de production de 300 dollars la tonne.
Mesures. Une situation qui fait évidemment perdre énormément d’argent à cette société qui, pour survivre, est obligée de prendre des mesures qui n’iront pas forcément dans l’intérêt de certains employés. « QMM n’a d’autre choix que de répondre à la crise économique mondiale actuelle en devenant une organisation plus efficace et rationnalisée » déclare Ny Fanja Rakotomalala, Président de QMM, dans un communiqué. « Je suis parfaitement conscient que ces décisions ont des conséquences personnelles pour les personnes impliquées et nous fournirons tout l’appui que nous pourrons dans cette période difficile » ajoute-t-il. Une manière, en somme, d’indiquer que les mesures à prendre seront difficiles à encaisser pour une partie des employés. A commencer par les 35 employés qui seront licenciés. « QMM a également identifié que certains autres rôles de services ne seront plus requis. Cela entraînera le départ de 35 employés de la société » a déclaré, hier lors d’un point de presse, Lisa Gaylord, Directrice des relations externes et communautaires et du développement durable chez QMM. Une consolation cependant pour les concernés puisqu’ils bénéficieront de mesures d’accompagnement comprenant en particulier des indemnités de départ et d’appui en matière d’externalisation. « Toutes les mesures seront prises pour minimiser l’impact sur les employés, l’économie locale et régionale ».
Externalisation. Ce licenciement économique n’est en fait qu’une partie des mesures de survie pour QMM qui malgré la crise essaie de se maintenir sur le marché et faire face à la concurrence. « Afin de continuer à être compétitif sur les marchés internationaux, de nouvelles mesures sont indispensables pour améliorer la production de l’entreprise et l’efficacité opérationnelle ». L’idée est en fait de réduire de manière significative sa base globale de coûts unitaires. Il s’agit en somme de redescendre au moins à un coût de production de 100 dollars par tonne. Pour cela et en accord avec les délégués syndicaux, un accord a été conclu pour revoir la structure organisationnelle de la société. Un plan qui se traduira par l’externalisation de certaines activités de la société. En effet, les activités qui ne font pas partie du cœur de métier de QMM seront assurées par des prestataires de services qui pourraient être des entreprises appartenant à des employés de la société. Un total de 60 employés concernés par l’externalisation seront supportés par la société pour qu’ils puissent poursuivre leur travail grâce à leur intégration aux entreprises existantes ou en démarrant leur propre entreprise ». A noter que QMM figure parmi les entreprises qui arrivent encore à se maintenir sur le marché dans un contexte qui est loin d’être favorable.
R.Edmond