L’assassinat du docteur et de son époux est devenu une affaire mystérieuse. Depuis quelques jours six personnes et non plus quatre sont maintenant recherchées pour le double meurtre du Dr Razafindrazanabary Marinette et de son mari Sylvain Thorin. En effet selon les informations communiquées le 29 février par le lieutenant Masivelo de la section de recherche criminelle de la gendarmerie d’Antsiranana, qui est en charge de cette affaire, ce ne sont plus quatre personnes qui sont recherchées mais six. De plus le lieutenant Masivelo nous a précisé qu’aucune arrestation n’avait encore eu lieu. En nous référant au communiqué de la gendarmerie en date du 19 février, une arrestation avait bien eu lieu et d’autres devraient suivre dans les tous prochains jours. D’autre part toujours lors du point de presse du 19 février, le médecin avait été grièvement blessé d’une balle dans la joue ayant traversé sa tête, son mari Sylvain Thorin avait été tué de deux balles dans le dos. Suivant nos informations, le docteur n’aurait pas reçu aucune balle mais des coups d’un objet tranchant sur la joue et la tête. Quand à son mari il aurait reçu une balle dans le dos et une autre dans le cou. De plus, seules deux douilles de balles ont été retrouvées sur le lieu du meurtre dans la chambre à coucher. A propos de la nature de l’arme utilisée, aucun élément probant n’a encore été communiqué par les autorités. En ce qui concerne les rites funéraires, conformément à ses souhaits, le corps de Monsieur Sylvain Thorin a été incinéré à Diégo le samedi 20 février. Le corps de son épouse le docteur Marinette a quitté Diégo par la route le mardi 16 février pour Ambolombozikely où un bateau attendait pour l’acheminer jusqu’à Vohémar. Ce transfert était le seul moyen rapide de relier Vohémar, car la piste depuis Ambilobe était impraticable à cause des fortes pluies de ces derniers jours. Le vendredi 19 février a eu lieu son enterrement à Vohémar sa ville natale, en présence de nombreux amis et connaissances. Trois des sept enfants du docteur Marinette résidant à l’étranger ont pu faire le déplacement et sont restés à Diégo quelques jours pour assurer la continuité de fonctionnement de l’école d’infirmiers ISA (Institut Sainte-Anne). En effet le docteur Marinette était une personne active qui a consacré beaucoup de son temps aux actions humanitaires pour la santé à Diégo. Après avoir ouvert le centre médical Sainte-Anne il y a une dizaine d’années elle a ouvert l’Institut Sainte-Anne dédié à la formation des infirmiers, des sages-femmes et des aides-soignants ceci il y a quatre ans. Actuellement l’école comptent 197 étudiants, le cycle d’étude est réparti sur trois ans. Grâce aux actions conjuguées de ses enfants et des responsables de l’école un nouveau staff a pu être mis en place pour assurer la continuité de fonctionnement de l’établissement. Malheureusement concernant le centre médical Sainte-Anne, aucune solution pérenne n’a pu être trouvée, et le centre a dû fermer. La disparition depuis bientôt trois semaines du docteur et de son époux dans des conditions tragiques a ému la population antsiranaise. Nous attendons les conclusions de l’enquête des autorités et l’arrestation des coupables qui permettra de restaurer un climat de sécurité.
C. Angeline