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vendredi, juillet 18, 2025
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Mission de réconciliation : Guerre tribale évitée de justesse à Midongy Du Sud

uneAprès quelques semaines d’une mission de réconciliation dans le Sud profond, plus précisément à Midongy du Sud, secouée par une insécurité galopante, les éléments de la gendarmerie dépêchés sur place ont gagné leur pari. Réalisant presque l’impossible, ils ont fini par emmener les clans rivaux à s’asseoir à la même table. Une tâche réussie grâce aux aides des notables du coin. Ils étaient venus, non pas pour réprimer, mais pour une mission plus noble. Au cours d’un entretien qu’il nous a accordé, le général de brigade Manjakavelo Auguste, premier responsable, est optimiste quant à la réussite des opérations à venir. Toujours dans cette région, il donne des détails sur les rôles que tout un chacun avait accompli concernant la réalisation de cette mission de « paix ».

Conflit à Midongy-Atsimo : La gendarmerie joue la carte de la médiation

Il n’y avait eu usage de la force ni accrochage. Les éléments de la gendarmerie qui étaient dépêchés sur place par son Secrétaire d’Etat (SEG) ont joué la carte du pacificateur. « A la base et après une analyse approfondie, nous avons su que le conflit était d’origine familiale. Un non-respect des règlements preétablis, communément appelés DINA, fut à la base des affrontements interminables » a expliqué le Général de brigade, Manjakavelo Auguste, représentant du SEG dépêché au district de Midongy, théâtre du conflit. Les autorités locales aidant, les deux clans habitants de Mahaleorano et de Soakabano ont fini par trouver un terrain d’entente. Les gens des deux localités se sont mis d’accord pour mettre une croix sur leurs différends. « Je pense que c’était la meilleure issue à la place d’un conflit tribal entre les ‘Bara’ et les ‘Antesaka’. Nous avons pu raisonner les deux tribus que les attaques mutuelles ne mènent à rien. Un sacrifice de zébu a été accompli, à Lavaranty, pour honorer la tradition notamment pour marquer la fin du conflit » a continué dans la foulée l’officier général de la gendarmerie. Ce n’est pas tout, puisque les tribus ont décidé de participer physiquement à la lutte contre l’insécurité. La plupart, des dahalo reconvertis, ne se sont pas résignés à redevenir des citoyens normaux qui prennent en main leurs responsabilités, celles de mettre de l’ordre dans leurs localités respectives. « L’avantage réside sur le fait que ce sont des anciens bandits. Ils connaissent, à cet effet, les coins et les recoins des chemins empruntés par des « dahalo » lorsqu’il y a des vols de bovidés. Tous ces renseignements sont biens utiles pour la gendarmerie et facilitent nos interventions sur le terrain, a continué le responsable. Mais autant que possible, nous éviterons l’usage de la force et favoriserons la médiation pour mettre un terme à ce phénomène. C’est un peu la nouvelle donne auprès de nos départements », selon toujours le Général Manjakavelo Jean Auguste. Des gens du milieu assurent maintenant la sécurité sur place, nous les appelons « kalôny ». Ce sont des hommes soit nommés, soit désignés par leur village. Cette nouvelle approche semble triompher pour faire face au phénomène « dahalo », qui depuis longtemps fut un véritable casse-tête pour les forces de l’ordre.

Le CFS : La crème de la gendarmerie

Actuellement, l’insécurité fait rage. Les bandits se perfectionnent de mieux en mieux. Face à cela, un commandement des formations spécialisées (CFS) a vu le jour au sein de la Gendarmerie Nationale. Créé en 1990, il regroupe quatre unités spécialisées de la gendarmerie, entre autres, le Groupement de sécurité et d’intervention spécialisé (Gsis), sis à Ivato, spécialisé dans la lutte contre le grand banditisme. On peut y voir aussi la Compagnie de sécurité intérieure (CSI) : une unité qui a été mise en place pour la lutte contre les « dahalo ». Le centre de formation des unités mobiles ou CFUM, qui se spécialise dans le maintien de l’ordre public. La brigade cynophile fait partie du CFS, regroupant les chiens pisteurs que ce soit de la drogue, des explosifs ou tout simplement des personnes portées disparues. Ce commandement des formations spécialisées a pour mission, d’être un élément d’appui aux situations aggravées. Depuis sa création, le CFS a vu un colonel et sept généraux à sa tête. L’actuel numéro un du CFS le général de Brigade, Manjakavelo Auguste nous informe que les éléments du CFS font partie de l’Usad, ou l’Unité spéciale Anti-dahalo, en collaboration avec les éléments de la FIGN. Une manière à lui de dire que le CFS est la crème de la gendarmerie nationale.

Investie d’une mission à Midongy du Sud, cette unité brille par un sans-faute, à croire les déclarations du général, car sans effusion de sang. Une démarche toutefois peu évidente à réaliser dans la mesure où les deux « familles rivales » ne sont autres que des parents proches. Et la réconciliation a abouti, après des médiations qui vont dans un intérêt commun.

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