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lundi, mai 12, 2025
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Convention de Bâle : Un instrument de lutte contre les déchets

jean-claudePoint Focal National de la Convention de Bâle, et membre du Groupe de Travail d’Experts Internationaux de la Gestion Ecologiquement Rationnelle des Déchets d’Equipement Electronico-Electrique, le DR Jean Claude Salama nous livre des détails sur cet instrument de lutte contre les déchets.

 Midi : Madagascar  a adhéré à la Convention de Bâle  en juin 1992 et devenu partie prenante en 1999. Pouvez-vous définir cette convention ?

Dr Jean Claude Salama: La Convention de Bâle est un traité international qui a été conçu afin de réduire la circulation des déchets dangereux entre les pays. Il s’agissait plus particulièrement d’éviter le transfert de déchets dangereux des pays développés vers les pays en développement (PED). La convention a aussi pour but de réduire au minimum la quantité et la toxicité des déchets produits, et d’aider les PED à gérer de façon raisonnable et écologiquement rationnelle les déchets qu’ils produisent (nocifs ou pas).

Elle est une convention internationale dans le cadre du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) relative à la protection de l’environnement et de la santé humaine dont le champ de bataille est la gestion de déchets toxiques ou non toxiques en mouvement. La Convention de Bâle est un instrument juridique de portée mondiale, elle comprend 29 Articles, 9 Annexes et 1 Protocole de Bâle sur la responsabilité et l’indemnisation en cas de dommages résultant de mouvements transfrontières et de l’élimination de déchets dangereux.

Midi: Quels sont les objectifs de la Convention ?

Dr Jean Claude Salama : Il s’agit, avant tout, de protéger la santé humaine et   l’environnement des effets  nuisibles causés par la production des déchets  et de gérer  les mouvements transfrontières des déchets  dangereux.  La Convention de Bâle vise également la réduction des mouvements transfrontaliers  de déchets dangereux, la prévention et la réduction  de leur production, la gestion écologiquement  rationnelle de ces déchets ; ainsi que la formation et le  transfert de technologies propres.

Midi : Quels sont les déchets concernés ?

La convention de Bâle vise tous les déchets dangereux qui peuvent nuire à la santé   humaine et l’environnement.

Midi : Quelle est la structure de gestion de la Convention de Bâle ?

Dr Jean Claude Salama : Au niveau national, il y a un Bureau National de la Convention de Bâle chargé notamment du  contrôle des mouvements transfrontières des déchets dangereux et de leur élimination. Il y a aussi le  Comité National de Mise en œuvre de la Convention de Bâle

Midi : Quelles sont actuellement les activités des structures de gestion ?

Dr Jean Claude Salama : Actuellement, on réalise l’inventaire national des déchets dangereux  dans les 22 régions afin d’optimiser la gestion intégrée des déchets à Madagascar. On s’attelle également à la mise en œuvre  au niveau  national de la Gestion Ecologiquement Rationnelle  d’E-waste /D3E. Enfin, et non des moindres, on est en train d’élaborer une  Loi Cadre  de la Gestion des Déchets  à Madagascar.

Quelles pourraient être les retombées économiques de ces actions ?

Dr Jean Claude SALAMA : Ce qu’il faut retenir, c’est que la dégradation de l’environnement compromet les perspectives de développement économique et social à long terme et peut annuler les avancées à court terme en matière de réduction de la pauvreté. Du coup, la Convention de Bâle qui aide à garantir la viabilité de la composante physique et biologique de l’environnement  de toutes les activités de développement est donc essentielle pour parvenir à une réduction durable de la pauvreté et à un développement durable.

Propos recueillis par R.Edmond.

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