Le 9 mars vers 7 heures dans le quartier de Grand Pavois, Ravo Amima a reçu de violents coups de coupe-coupe sur la tête. Un voleur ? Non, seulement le père de ses trois enfants qui est un policier en activité. Ils étaient séparés depuis un an, mais le père a choisi de garder les enfants car il ne voulait pas payer de pension alimentaire à son ex-compagne. Cette dernière, Ravo Amima, est une vendeuse de beignets, elle est âgée de 39 ans, et habite Ambalavola commune Antsiranana I. Le 8 mars journée de la femme, le policier lui a demandé de venir chez lui faire la cuisine. Durant cette journée, tout s’était bien passé. Le lendemain, Ravo Amima est retournée au domicile du père de ses enfants dans le quartier Grand Pavois pour récupérer les ustensiles de cuisine qu’elle utilise pour faire les beignets. Brusquement, l’homme à l’aide d’un coupe-coupe l’a frappée violemment à la tête.
Heureusement pour elle, les tresses qu’elle portait ont amorti les coups sur son crane. Les voisins alertés par ses cris sont intervenus rapidement et ils ont pu la conduire à l’hôpital. Les violents coups portés à la tête ont causé un traumatisme crânien qui a nécessité une mise en observation aux urgences pendant plusieurs heures. Selon le certificat médical, sa tête présente une plaie linéaire de 8 cm au niveau de la région temporale du cuir chevelu nécessitant 9 points de suture, elle présente également une céphalée d’intensité modérée accompagnée de vertiges. Une autre blessure importante est présente au niveau de la paume de sa main droite. Face à la gravité de ses blessures, elle a eu une incapacité temporaire de travail de douze jours. Suite aux violences répétées de son ex-mari et ne pouvant déposer plainte à la police puisque son ex-compagnon y travaille, Ravo Amima s’est rendue auprès de la CECJ « Centre d’Écoute et Conseil Juridique » de Diégo.
La première fois, le père de ses enfants est allé à l’endroit où elle a installé sa boutique de beignets pour détruire sa table à l’aide d’un couteau. La deuxième fois, il a mis en pièce sa poêle à beignets sur son lieu de travail. En 2016, de telles violences ne devraient plus exister, qui plus est le lendemain de la journée mondiale de la femme. Le Centre d’Écoute et Conseil Juridique de Diégo fait de son mieux pour que le processus suive son cours et puisse aboutir.
C. Angeline