Les efforts sur les réformes affichent une évolution, mais des efforts restent à faire.
«Madagascar présente actuellement un potentiel économique encourageant. Malgré le contexte difficile généré par le niveau bas des cours des matières premières et la sécheresse, les projections du FMI laissent entrevoir une croissance plus forte du PIB en 2016 qu’en 2015, grâce à l’augmentation de l’investissement public et au redressement des secteurs du tourisme, des textiles et de l’agriculture » C’est ce qu’a notamment déclaré, Antoinette Sayeh, Directrice du Département Afrique du Fonds monétaire international (FMI), lors d’une conférence de presse tenue, hier à l’issue d’une mission qu’elle a effectuée à Madagascar du 16 au 18 mars dernier. Une bonne note en somme pour Madagascar dont les dirigeants ont malgré tout réalisé des efforts pour la relance économique. Une relance qui se manifeste notamment par la maîtrise de l’inflation.
Dossiers brûlants. Mais la bataille pour la relance économique est encore loin de se réaliser, car le FMI a décelé au cours de sa mission un certain nombre de mesures à entreprendre. « Des réformes qui sont en cours conduiront à un meilleur recouvrement des recettes intérieures et à des dépenses de meilleure qualité. Les nouvelles mesures qui ont été prises pour améliorer l’administration fiscale et douanière consistaient à encourager le civisme fiscal, à décourager la fraude et à s’attaquer au vaste secteur informel. En ce qui concerne les dépenses, les autorités ont déjà supprimé les subventions aux carburants, mis en place un mécanisme de tarification automatique et assaini les dépenses de solde » Deux dossiers brûlants, en l’occurrence la Jirama et Air Madagascar sont également suivis de près par le FMI. « Avec l’aide de la Banque mondiale, elles continueront de s’attaquer aux problèmes rencontrés par JIRAMA et Air Madagascar afin de maîtriser les transferts aux entreprises d’État ». Le nouveau projet de loi relatif à la Banque centrale, qui est actuellement devant le Conseil des Ministres, contribuera à renforcer l’indépendance de celle-ci et sa capacité à œuvrer à la stabilité des prix.
Déblocage. En tout cas, pour le FMI, Madagascar est de nouveau sur la route de la croissance économique et le bilan qui sera bientôt publié débouchera probablement sur le déblocage d’autres fonds. En effet, la visite que vient de réaliser Antoinette Sayeh contribuera à établir un bilan qui faciliterait le passage vers un accord au titre de la FEC ou Facilité Elargie de Crédit. A noter la Directrice Afrique du FMI a rencontré de nombreuses personnalités dont le Président de la République et le Premier ministre.
R.Edmond
