
Les filières canne à sucre, coton et l’aquaculture de crabe intéressent les investisseurs chinois à Madagascar.
Des opérateurs chinois sont intéressés pour à investir dans plusieurs secteurs d’activité à Madagascar. Après l’exploitation de la filière canne à sucre via l’usine SUCOMA à Morondava qui est en cours de négociation, ils envisagent également d’opérer dans la filière coton dans la région Atsimo Andrefana. Le développement de l’aquaculture de crabes n’est pas en reste. De son côté, l’Etat malagasy via le ministère de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé effectuera un roadshow en Chine en vue d’attirer des investisseurs chinois à venir dans le pays. C’est ce qui ressort de la rencontre entre le ministre de l’Industrie et du Développement du Secteur Privé, Narson Rafidimanana et l’Ambassadrice de la Chine à Madagascar, SEM. Yang Xiaorong, hier dans ses locaux à Antaninarenina.
Coopération. A cet effet, des techniciens du ministère de l’Industrie participeront au séminaire sur la planification et la construction des parcs industriels pour la République de Madagascar, qui se déroulera du 15 au 28 avril 2016, en Chine. « Cette invitation constitue une suite logique aux résolutions du 2e Sommet du Forum de l’Organisation de la Coopération Chine-Afrique (FOCAC) en décembre dernier. Durant ce séminaire, la délégation du ministère aura l’opportunité de suivre des conférences thématiques dont la réforme économique chinoise, l’utilisation par la Chine des investissements directs étrangers ainsi que la construction et le développement de la Zone d’Exploitation de Tianjin », a fait savoir le ministre de l’Industrie, Narson Rafidimanana. Tout cela entre dans le cadre du renforcement de la coopération bilatérale entre Madagascar et la Chine.
Gestion durable. Mais en revenant sur l’affaire de SUCOMA sise à Morondava, la réhabilitation et la réouverture de cette usine de transformation de canne à sucre ont été évoquées lors de la rencontre entre le ministre de tutelle et l’Ambassadrice de la Chine. En fait, cette entreprise a fait dernièrement l’objet de litige entre les dirigeants chinois et les employés nationaux. Quant à la filière coton, le projet Pôle intégré de croissance (PIC 2) est en train d’élaborer un texte relatif à la mise en place d’une entité de régulation de cette filière. « Ce point ne peut être que bénéfique pour les agriculteurs de la région Atsimo Andrefana, qui se plaignent de la régression d’une année sur l’autre de la production du coton, depuis la crise de 2002 jusqu’à ce jour », a-t-il souligné. Et puisqu’il est en même temps intérimaire du ministre de la Pêche, le développement de l’aquaculture de crabes a été également discuté en renforçant la coopération entre les investisseurs chinois, l’administration et les acteurs de la filière. « L’objectif est de garantir une gestion durable des crabes en se conformant aux textes en vigueur », a-t-il poursuivi. Notons que la Chine constitue le premier pays importateur de crabes vivants de Madagascar.
Navalona R.