Doté d’une habilitation, l’établissement accueille actuellement plus de 150 étudiants.
Le CURA ou Centre Universitaire Régional d’Androy ne possède aucune salle de classe pour accueillir les étudiants, ni de laboratoire pour les expériences scientifiques. Pourtant, cela fait maintenant trois ans qu’il a existé, c’est-à-dire depuis 2013. Malgré l’absence des infrastructures d’accueil, le Centre se prépare maintenant pour la sortie de sa première promotion en Licence III, composée d’une trentaine d’étudiants en filière Sciences. Avec l’utilisation du terme «Licence», il est clair que l’établissement «sans mur» a un système d’études qui a déjà basculé vers le LMD (Licence – Master – Doctorat). Il accueille actuellement environ 172 étudiants de LI en LIII, toujours dans l’option Sciences. «Avec l’absence de salles de classe, les étudiants manquent de concentration. Et faute de laboratoire, toutes les expériences scientifiques à réaliser par les étudiants sont effectuées dans la nature. Pour nous, faire marcher cette université est tout simplement une question de défi», explique le Pr Mara Edouard Remanevy, fondateur du CURA.
Inexistence de titre. A noter que les étudiants sont généralement issus de Fianarantsoa, d’Ambovombe, de Fort-Dauphin, et de Tuléar. Pour ce qui est des enseignants, ils sont tous des missionnaires «venus de très loin», à en croire le fondateur du CURA. «Mais cela ne leur empêche pas de faire preuve de beaucoup d’assiduité», poursuit-il. En effet, ce Centre possède déjà un terrain à Ambovombe Androy, mais la non possession d’un titre et l’inexistence de moyens retardent la construction des infrastructures, selon toujours ses explications. «Pourtant, construire une université dans cette région permettrait de réaliser tant de recherches et projets scientifiques, vu la diversité des ressources naturelles à Androy», rajoute le Pr Mara Edouard R. Bref, il lance un appel à l’Etat et aux partenaires techniques et financiers quant à la construction d’un campus, d’un bloc administratif et de salles de cours.
Arnaud R.