
L’ancien président a été embarrassé avant-hier entre trois statuts: époux de la maire d’Antananarivo, ancien chef d’Etat et vice-président de la FJKM.
Un incident protocolaire s’est produit avant-hier à la Cathédrale FJKM à Analakely sans être aperçu par tout le monde. Pour certains témoins du fait, c’était la faute au service du protocole qui était opérationnel à cette occasion. Mais, pour d’autres, c’était le choix de l’ancien président Marc Ravalomanana qui en était à l’origine. En effet, Marc Ravalomanana s’est rendu à la Cathédrale à Analakely en tant qu’épouse de la maire d’Antananarivo Lalao Ravalomanana car effectivement il a accompagné cette dernière. Dans ce cas, on a compris la logique du service de protocole qui a placé l’ancien président à côté (à droite) de son épouse. Le service protocolaire lui a demandé s’il voulait être présent à la Cathédrale à Analakely en tant que vice-président de la FJKM. L’ancien président a dit non. Finalement, Marc Ravalomanana a décliné son statut d’époux de la maire d’Antananarivo en ayant pris sa place à l’endroit réservé aux anciens chefs d’Etat où il était seul car les Didier Ratsiraka, Zafy Albert et Andry Rajoelina étaient absents.
Troisième refus. Protocolairement parlant, les places des anciens chefs d’Etat se trouvent immédiatement après les chefs d’Institution. Ce qui a été observé avant-hier à la Cathédrale FJKM à Analakely. Après la Cathédrale FJKM d’Analakely, les officiels ont rejoint à pied la stèle commémorative d’Ambohijatovo où ils ont déposé des gerbes. Marc Ravalomanana a toujours accompagné son épouse qui a participé à la tradition au nom de la commune urbaine d’Antananarivo et non en tant que femme du président national du TIM. Et ce malgré le fait que les gens qui ont applaudi le couple Ravalomanana lors du dépôt de gerbes à Ambohijatovo soient des militants et des sympathisants du TIM. Une fois la tradition de dépôt de gerbes terminée à Ambohijatovo, le premier ministre Jean Ravelonarivo aurait demandé à Marc Ravalomanana s’il voulait se rendre au Mausolée à Avaratr’Ambohitsaina, mais ce dernier a refusé d’y aller avec son épouse.
Descentes organisées. En tout cas, la commémoration de l’événement du 29 mars 1947 a été une occasion de démonstration de force pour le TIM et le Mapar. Et le coup a réussi. Mais, à la différence du Mapar, les partisans de Marc Ravalomanana n’ont pas versé dans les provocations. Ils étaient rentrés chez eux après la cérémonie de dépôt de gerbes. Pour le Mapar, l’événement s’est soldé par des « Sakoroka » suite à l’intervention des forces de l’ordre à Antanimora. Bref pour ces deux grandes formations politiques, les descentes étaient plus ou moins organisées. Le Mapar a eu même recours à une sonorisation pour mobiliser ses partisans d’Ambohijatovo au Mausolée.
- Eugène