« La liberté pour tous », tel a été le point de la commémoration de l’insurrection du 29 mars 1947 pour le Parti Zakatsika. Pour l’occasion, le Parti annonce qu’il est en faveur de la diminution des délais de la détention préventive, surtout pour les femmes. « Le parti se fait aujourd’hui comme le porte-parole des femmes qui se trouvent privées de leur liberté, mise en détention préventive, parfois par simple dénonciation sans fondement. Ces femmes sont en attente, généralement pendant des mois, de leur passage auprès du tribunal pour leur enquête au fond, laissant enfants et familles seuls; mettant de coté leurs moyens de subsistance (…)», selon la présidente du Parti. L’objectif est de faire retrouver rapidement la liberté aux femmes non coupables et diminuer leur exposition à toutes formes d’extorsion et de corruption. Parmi les 250 détenues à Maison Centrale d’Antananarivo, seules 37 femmes ont été condamnées par le tribunal. « Actuellement, 67% du total des femmes détenues sont en attente d’enquête », poursuit-elle. Pour marquer la journée du 29 mars, le Parti Zakatsika a offert des vêtements, du lait en poudre et des céréales pour une vingtaine d’enfants vivant en prison avec leurs mères, et des sacs de riz pour toutes les femmes de la Maison Centrale d’Antanimora. À noter que la célébration a été placée sous le signe de la « liberté pour tous », un des 17 objectifs du Parti. Formé en 2013, Zakatsika priorise le monde rural dans ses activités. « Nous ciblons particulièrement les femmes de tout âge », selon toujours la présidente. A elle de poursuivre que « le Parti commence avec des activités particulières pour ensuite les étendre afin d’obtenir une efficacité généralisée au profit du pays ».
Nirina Rasoanaivo