La compagnie maintient ses engagements en matière de RSE malgré la chute du cours du nickel.
Face à l’actuel effondrement des cours du nickel sur le marché mondial, Ambatovy , comme toute autre compagnie minière, continue de prendre des mesures drastiques de réduction de ses coûts de production pour survivre. Des compagnies minières ont fermé leurs portes ces derniers mois. Dans cette optique, Ambatovy se donne comme objectif de faire partie des producteurs de nickel qui ont les coûts de revient les plus bas dans le monde. Mais en dépit de tout cela, le projet continue d’améliorer sa production afin d’atteindre progressivement la vitesse de croisière qui est de 60 000 tonnes par an. Il vise ainsi cette année à produire entre 48 000 tonnes et 50 000 tonnes de nickel contre environ 47 000 tonnes l’année précédente.
14,6 millions de dollars. Parlant de la réduction du coût de production, la compagnie a été obligée de minimiser toutes les dépenses non liées immédiatement à la production, et d’évaluer les contrats avec les sous-traitants, a-t-on indiqué auprès d’Ambatovy. La révision des prix des matières premières qu’elle utilise n’est pas en reste. Pour le moment, la compagnie continue de se prémunir contre la fermeture, a-t-on rajouté. Quant aux redevances et taxes ainsi que des impôts payés par Ambatovy à l’Etat, celui-ci a versé au total l’équivalent de 14,6 millions de dollars au titre de paiements directs pour l’exercice 2015, d’après toujours la même source.
Engagements. Et en matière de RSE (Responsabilité Sociétale d’Entreprise), bien que la compagnie ait pris des mesures de réduction de coûts importantes, elle maintient ses engagements. La preuve, des projets sociaux et d’infrastructures sont en cours dans le cadre du Fonds d’Investissements Sociaux. On peut citer entre autres, la construction du marché de Moramanga, la réhabilitation d’une portion de route à Ambatondrazaka ainsi que les projets de gestion des ordures ménagères à Moramanga et Toamasina. Notons que les investissements réalisés dans le projet Ambatovy s’élèvent en ce moment à 8 milliards de dollars. Par ailleurs, la compagnie prévoit de vendre le sulfate d’ammonium sur le marché local une fois que les essais sur son utilisation, effectués depuis quelques années, seront concluants. Il s’agit d’un engrais issu du procédé de raffinage de nickel et de cobalt. Elle peut en produire 210 000 tonnes par an. Et elle a l’autorisation de vendre une partie de cette production à Madagascar, a-t-on conclu.
Navalona R.