
L’éducation physique n’a pas sa place à Madagascar. Une raison suffisante pour pousser l’Académie Nationale des Sports à agir en se basant sur les propos du DG de l’UNESCO, Irina Bokova qui estime que ce déficit contribue à alimenter une crise mondiale de la santé pour ne citer qu’un seul point négatif lié au déclin global de la pratique sportive.
C’est ainsi que l’Académie Nationale des Sports a réuni un plateau d’experts locaux et étrangers du 25 au 31 mars pour trouver les voies et moyens d’une éducation physique inclusive de qualité.
Insuffisant. L’idéal en fait mais pas des plus faciles à réaliser, car à Madagascar on sait que les enseignants en éducation physique sont insuffisants à tous les niveaux de l’enseignement sans parler du fait qu’ils ne sont guère qualifiés surtout dans les préscolaires et les primaires là où on devait justement avoir droit à un enseignement de qualité.
Les recommandations de la 38e Conférence de l’UNESCO et l’agenda de Berlin parlaient d’asseoir une politique de l’éducation incluant la prise en charge d’un enseignant qualifié.
Ramené à l’échelle malgache, cela signifie que l’augmentation du nombre des étudiants en formation devait être une nécessité voire une priorité de l’Etat. Mais en attendant, il va falloir multiplier les institutions universitaires de formation en EPS en les obligeant à travailler en réseau pour mieux cerner les compétences et où l’ANS tiendra le rôle de meneur en développant à son niveau des certificats spécifiques de l’enseignement de l’Education Physique et pour faire plus vrai, utiliser les sceaux de l’UNESCO en guise de validation.
Pays pilote. Ceux qui sont déjà en place ne seront pas exclus du système, car ils peuvent suivre des modules de formation complémentaires et obtenir à leur tour ces fameux certificats synonymes de sérieux et surtout gage d’une vraie compétence en matière d’éducation physique. Cette nouvelle ligne directrice encore faut-il le dire inclusive, permet à la profession de se mettre en évidence et d’obliger dans la foulée les établissements à engager des enseignants qualifiés en EPS.
C’est certain que Madagascar qui siège au CIEOOSS depuis 1999 par le biais du DG de l’ANS, Patrice Ranaivoson qui est aussi expert du CIGEPS, aura bien un rôle à jouer dans cette bataille. Ce n’est pas un hasard si sur cette éducation physique inclusive de qualité, Madagascar a été choisi pays pilote.
Clément RABARY