C’est un véritable camouflet que le ministre d’Etat et non moins président national du HVM, Rivo Rakotovao a infligé à Marc Ravalomanana, en ignorant superbement les propos très durs de ce dernier à son encontre. En commençant sans tarder les travaux de construction de la gare routière d’Antohatapenaka, il a même fait montre de mépris à l’encontre de l’ancien président, en lui montrant ainsi l’étendue de son pouvoir. Il n’y a plus de contestation possible, puisqu’il n’est plus possible de revenir en arrière.
La fin de toute contestation
L’ancien président Marc Ravalomnana avait avancé des arguments qu’il estimait imparables pour défendre ses droits sur ce terrain, propriété de sa société Alma. Il l’avait fait de façon véhémente, interpellant le ministre d’état Rivo Rakotovao avec des mots très durs. Ce dernier a répondu, sans hausser le ton, lui refusant toute possibilité de contestation. Et effectivement, il a tout de suite montré qu’il ne reculerait pas en clôturant ce terrain, objet du Iitige. Il a ainsi clos toute discussion, montrant que l’affaire était entendue. L’ancien président n’a pas eu le temps de réagir et ne va certainement pas utiliser la force pour arrêter les travaux. Il avait ouvert ce dossier pour ferrailler avec le pouvoir et rappeler à ce dernier sa forte personnalité. Bien qu’il admette difficilement la toute puissance du président du HVM, il va devoir se soumettre dans cette affaire. Néanmoins, sa façon de défier ce dernier avait éveillé l’intérêt de l’opinion publique. Tel qu’on le connaît, il ne va pas en rester là et il va certainement trouver l’occasion de croiser le fer avec l’homme fort du parti HVM. Cette colère très médiatique qu’il avait montrée, au début de cette semaine, lui a permis de marquer des points auprès de ses partisans dans la perspective des présidentielles de 2018. Pour le moment, il est contraint de céder devant un adversaire disposant des prérogatives de la puissance publique. Il ne peut se mettre en travers d’un dispositif qui a été mis en place depuis longtemps. Ce n’est cependant que partie remise et il va attendre patiemment son œuvre.
Patrice RABE