La page est maintenant tournée sur l’épisode mouvementée de cette démission du général Jean Ravelonarivo. En apparence, les esprits sont apaisés, mais certains regards échangés, hier, lors de la passation de service montrent qu’il existe encore des séquelles des échanges tendus de ces derniers jours. Le commun des « Malagasy » se contentera de l’assurance donnée par le nouveau premier ministre d’œuvrer pour leur bien-être et de donner l’impulsion nécessaire pour un véritable décollage du pays.
En attendant les premières mesures du nouveau P.M.
Il serait naïf de penser que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles. Pour l’instant, il nous faut nous contenter des propos lénifiants tenus par Mahafaly Olivier. Au-delà des encouragements de son prédécesseur, il sait qu’il sera attendu au tournant par ses nombreux détracteurs. Il ne bénéficiera pas de cet état de grâce réservé aux nouveaux venus, puisque tout le monde le connaît. Les premières critiques qui se sont répandues sur les réseaux sociaux ne sont pas tendres et laissent présager que son action sera suivie de très près. La composition de l’équipe gouvernementale qui devrait être annoncée aujourd’hui devrait permettre de voir un peu plus clair sur l’orientation de la politique qu’il va mener. Va-t-il continuer cette lutte contre le trafic de bois de rose commencée par Jean Ravelonarivo et même l’amplifier, ou arrêter les efforts entrepris ? Les personnes dont les intérêts ont été contrariés espèrent prendre leur revanche à présent et vont tout faire pour un retour au « statu quo ante ». Les encouragements des représentants de la communauté internationale recueillis après la cérémonie d’hier sont un gage de soutien à une action volontaire du nouveau premier ministre dans ce domaine. Le discours de ce dernier fut empreint d’une certaine émotion et son appel à la collaboration de tous les « Malagasy » pour réussir la lutte contre la pauvreté montre son envie de prendre à bras le corps ce problème. L’intention est sincère, mais il sera jugé à a partir de les mesures qu’il va prendre dès son premier conseil de gouvernement.
Patrice RABE