
Environ 8,5 d’enfants dont 400 millions entre 4 et 14 ans seraient victimes d’esclavage et d’autres formes de travail forcé dans le monde, selon l’Organisation Internationale du Travail. 16 avril, la journée mondiale de la lutte contre l’esclavage des enfants est marquée dans plusieurs pays depuis 1995. Toutefois, aucune manifestation n’est prévue pour la Grande Ile.
Dans le monde, des millions d’enfants sont encore réduits à l’état d’esclaves. Ce chiffre très alarmant est dénoncé par des organismes missionnaires et des ONG internationales. Les guerres, les travaux dans les champs, le mariage forcé, la faim, les mauvais traitements… sont les nouvelles formes d’esclavage des enfants. L’esclavage sexuel fait également partie des violences infligées à ces enfants soumis aux adultes. Cette pratique est très fréquente à Madagascar. Une augmentation de nombre d’enfants victimes d’esclavage augmente considérablement dans le Sud appauvri. Le rapport de l’Organisation Human Rights Watch montre que 32% des enfants victimes d’esclavage vivent en Afrique. Malheureusement, ce crime est aussi pratiqué à Madagascar. Toutefois, le pays ne dispose pas encore de chiffres fiables quant à la pratique d’esclavage des enfants. D’ailleurs, ce type d’esclavage moderne est plutôt toléré dans la Grande Ile.
Pas d’application des lois. Chaque année, les enfants esclaves contribuent pour plus de 13 milliards d’euros au PIB mondial. Ils représentent les 10% de main d’œuvre potentielle. A Madagascar, la situation est encore très critique. Et malgré l’existence des textes pour lutter contre cette pratique honteuse, son application ne se ressent pas encore. En effet, un enfant sur trois travaille. Toutefois, les associations et ONG travaillent dur pour éradiquer cet esclavage des enfants. Au début de cette année, une cinquantaine d’enfants de l’île touristique de Nosy Be ont pu être retirés de la rue. Ils ont pu intégrer des formations professionnelles comme le tourisme, l’hôtellerie, l’entrepreneuriat,… grâce à un programme de l’Organisation Internationale du Travail, qui travaille pour lutter contre l’exploitation sexuelle des enfants à des fins commerciales, en partenariat avec l’Unicef. Mais également, dans le cadre du Programme international pour l’abolition du travail des enfants (IPEC), 564 enfants travailleurs de 12 à 15 ans ont pu être retirés du travail domestique et 439 autres enfants ont reçu des formations professionnelles pour divers métiers. Ils sont issus de trois régions rurales du pays à savoir Amoron’i Mania, Analamanga et Vakinankatra.
Nirina Rasoanaivo