
Le rôle de la société civile est de défendre les intérêts de la population, en visant l’amélioration de ses conditions de vie. Elle ne peut pas demeurer dans le silence face aux divers problèmes auxquels la population fait face.
Les organisations de la société civile ne sont pas allées par quatre chemins pour dénoncer ce qu’elles qualifient de dérives incessantes du pouvoir. Elles estiment notamment que « les dirigeants manquent cruellement de vision et ne pensent qu’à leur business personnel et aux prochaines élections, et non à l’avenir du pays et aux générations futures ». La société civile de déplorer également que la chute depuis la Transition continue, de ce fait, la population est appauvrie et démunie, sa vie se détériore de jour en jour, faute d’une politique économique et sociale appliquée qui lui soit bénéfique. Elle est même allée plus loin en faisant la remarque que « nos dirigeants au sommet se contentent de se rejeter la responsabilité dans ce manque cruel d’actions et de résultats où la pauvreté et la corruption élevée dans laquelle les dirigeants se complaisent activement font hélas bon ménage ».
Prééminence. La tenue du Sommet de la Francophonie n’a pas également échappé aux critiques de la société civile, « la décision de tenir le Sommet de la Francophonie fait plus que douter sur le sens des priorités des autorités, car les fonds investis sont colossaux (27 millions d’euros), pendant que la sécurité alimentaire tirant les populations qui en manquent n’est pas pourvue d’autant de moyens. L’argument de la rentabilité économique investie dans le Sommet ne convainc pas sur la prééminence du sauvetage d’une population depuis trop longtemps délaissée, appauvrie ».
Vision. La société civile lance ainsi un appel aux nouveaux membres du gouvernement et aux politiciens afin qu’ils aient une vision et sachent où ils vont amener le pays sous un horizon bien pensé. Elle pense notamment que les hommes et les femmes d’Etat doivent montrer qu’ils sont dans l’action et dans la responsabilité et qu’ils savent mettre en avant les soucis de la population et non les leurs, et ce, dans le désintéressement. Elles étaient 61 organisations de la société civile à unir leurs voix pour dénoncer ce qu’elles considèrent comme manque cruel de résultats.
Recueillis par Dominique R.