Plus de la moitié de la population malgache a moins de 18 ans, selon le chiffre avancé par l’UNFPA. 53,8% de la population est composés de jeunes de moins de 20 ans avec près de 32% des jeunes entre 10 et 24. L’exploitation sexuelle des enfants et adolescents reste encore difficile à combattre. La grossesse précoce est l’une des principales causes d’abandon scolaire chez les jeunes filles. Les grossesses non désirées auront des répercussions tout au long de leur vie, non seulement de la jeune mère, mais aussi de ses enfants. Et malgré l’existence de la loi qui interdit l’exploitation sexuelle, cette pratique ne cesse de prendre de l’ampleur. Madagascar, comme beaucoup de pays de l’Afrique australe et orientale, s’est engagé, en 2013, au renforcement de l’éducation sexuelle et des services en matière de santé reproductive. Ce projet tourne autour de cinq axes dont l’élargissement et l’amélioration de l’éducation sexuelle, l’accroissement de l’accès aux services de la santé sexuelle et reproductive chez les jeunes, la lutte contre le VIH, la réduction du nombre de grossesses précoces et non désirées ainsi que l’élimination de la violence basée sur le genre et le mariage des enfants. L’objectif de cette initiative est d’avoir des jeunes responsables, instruits, en bonne santé et capable d’exploiter leur potentiel pour qu’ils puissent participer au développement du pays. Un atelier de validation de rapport d’avancement de Madagascar en matière d’éducation sexuelle s’est tenu, hier, au Louvre Antaninarenina. Des représentants des ministères, de la société civile, des organismes œuvrant dans le domaine de la prévention du VIH, de l’éducation sexuelle ainsi que des partenaires techniques et financiers comme l’Unesco, l’UNFPA, l’ONUSIDA, ou encore l’OMS ont participé à l’atelier. Madagascar a encore beaucoup à faire en matière d’éducation sexuelle, surtout chez les jeunes. La rencontre a aussi pour objectif de déterminer les actions à mener jusqu’en 2020 en matière d’éducation sexuelle.
Nirina Rasoanaivo