Le Projet AREA relatif à l’amélioration de l’accès à l’eau potable en milieu rural entre maintenant dans sa deuxième phase de réalisation. Des résultats satisfaisants ont été enregistrés.
«Auparavant, je devais parcourir 1h de route chaque fois que j’avais besoin d’eau. Maintenant, ce n’est plus la peine de faire tous ces efforts, puisque la nouvelle borne-fontaine a été construite tout près de ma maison. Par ailleurs, je suis rassurée car ma famille et moi, avons maintenant accès à l’eau potable, et cela, à moindre coût. Ce qui ne fait que nous rassurer par rapport à toutes les maladies pouvant être causées par les eaux non testées que nous buvions auparavant», se réjouit Hélène Ramihamisoa, une mère de famille qui fait partie des bénéficiaires de l’adduction d’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement du projet EPAAL (Eau Potable et Assainissement avec les Acteurs Locaux), mis en œuvre par l’Ong FI. KRI.FA.MA «Fifanampiana Kristiana ho an’ny Fampandrosoana eto Madagasikara» dans la région Itasy. Ce projet s’inscrit dans le cadre du projet-mère AREA (Accès Rural à l’Eau potable et à l’Assainissement), financé par l’Union Européenne à Madagascar. Cette mère de famille, comme les 1 549 autres bénéficiaires, habitent dans le « fokontany » d’Antsahavory, l’un des quatre fokontany composant la commune rurale de Manazary, district de Miarinarivo, région Itasy, bénéficiaires du projet EPAAL et qui fait partie des deux communes rurales d’intervention du projet dans la région Itasy. Pour ladite commune, 21 bornes- fontaines, un réservoir d’eau, un bassin de collecte, une conduite d’amenée, et une conduite de distribution ont été construites rien que dans le « fokontany » d’Antsahavory. Trois autres « fokontany » (Ambohinirina, Ambohimasina, et Masindray) sur les 12 autres composant la commune évoquée ont également bénéficié de constructions d’infrastructures liées à l’adduction d’eau potable, toujours dans le cadre du projet EPAAL.
Résultats encourageants. Rappelons que le projet-mère AREA est mis en œuvre par cinq Ong dans 11 régions de Madagascar, dont l’Ong FI.KRI.FA.MA pour la région Itasy, depuis 2013. Sa durée de réalisation est de cinq ans (60 mois). Il a bénéficié du financement à hauteur de 9 millions 410 mille Euros de la délégation de l’Union Européenne à Madagascar. Rien que pour la commune rurale de Manazary, un budget de 310 millions d’Ariary a été nécessaire pour la réalisation des activités dans le cadre du projet EPAAL dans les quatre « fokontany ». «Le projet-mère entre maintenant dans sa deuxième phase de réalisation. Et si nous avions ciblé 700 000 bénéficiaires au début, nous avons maintenant atteint la moitié du nombre total des cibles, dans les 67 communes composant les 11 régions. Ce résultat ne peut donc être que satisfaisant. Toutefois, tous les acteurs doivent réunir leurs forces et leur savoir-faire sur l’entretien et le contrôle de toutes ces infrastructures, afin de garantir leur durabilité. Mais pour y arriver, il faut renforcer davantage la capacité des acteurs locaux», a déclaré Tsiory Rakotomavo, chargée de Programme Développement Rural auprès de la délégation de l’U.E à Madagascar.
5e visite. Chaque foyer doit cotiser 1 000 Ar par mois, dont le paiement se fait deux fois par an (mai et juin). Ce qui ne coûte presque rien aux bénéficiaires, à en croire Hélène Ramihamisoa. En contrepartie, les villageois ont accès à l’eau potable tous les jours, de 8h à 18h. La distribution d’eau est assurée par un chef de bord, fixé à la borne fontaine, et suivi de près par les comités de pilotage. La délégation de l’UE à Madagascar, représentée par Tsiory Rakotomavo, en compagnie des 11 directeurs régionaux rattachés au ministère de tutelle, ont effectué une visite dans la commune de Manazary hier, pour constater de visu l’avancement des travaux liés à l’adduction d’eau potable et à l’assainissement. Ce qui a marqué la 5e visite de cette délégation sur les 11 régions d’intervention du projet AREA. Puis, une réunion technique avec les 11 directeurs régionaux se tient ce jour, au Live Hôtel Andavamamba, toujours pour viser le renforcement de capacité des acteurs locaux.
Arnaud R.
