
Fentes labiales et/ou palatines, pieds bots, brûlures et autres accidents de la circulation ou domestiques, malformations faciales ou sur d’autres parties du corps, reconstruction mammaire après un cancer du sein, les cas nécessitant des opérations chirurgicales réparatrices ou reconstructrices sont nombreux. Les progrès en matière de chirurgie ont permis, au fil des siècles, d’obtenir des résultats de plus en plus satisfaisants et permettant de redonner le sourire et le goût de vivre aux malades.
Fentes labio-palatines. Rien que pour la fente labio-palatine, l’appellation « bec-de-lièvre » étant maintenant à effacer du vocabulaire, la fréquence globale est de 1 nouveau-né sur 1000. Cette malformation de naissance est la plus connue des malformations, associée parfois à une fente palatine. Les opérations réparatrices visent à améliorer l’aspect esthétique et à permettre à l’enfant de s’alimenter et de parler normalement.
Les tumeurs. Les tumeurs localisées sur le visage sont également sources de défiguration chez les malades, nécessitant une opération réparatrice. Elles sont plus fréquentes chez les adultes. Chez les enfants, certaines tumeurs de la face ne sont pas exceptionnelles et peuvent atteindre d’énormes dimensions. L’ablation d’une tumeur de la bouche, de l’orbite ou du reste du visage, laissant le plus souvent des séquelles qui défigurent, une réparation est alors indispensable.
Autres maladies et les infections. On connaît les ravages laissés par la lèpre sur le visage. D’autres maladies, telles que l’ulcère de Burulli, peuvent également défigurer un individu, la plus dévastatrice étant certainement la stomatite ulcéro-nécrosante, à savoir le noma, « le mal dévorant », qui se déclare dans l’enfance à partir de l’âge de un an. Si l’enfant survit, les destructions atteignent l’ensemble du visage et la cicatrisation de ses plaies va parfois bloquer ses mâchoires, l’empêchant de se nourrir.
Les accidents. Que ce soit lors d’accidents de la circulation, suite à des morsures de chien ou d’autres animaux ou des séquelles de guerre, le visage est particulièrement exposé aux traumatismes et de nombreuses personnes demeurent mutilées faute de trouver les soins adéquats.
Parmi les suites d’accidents, les brûlures de la face restent un des handicaps les plus difficiles à corriger et nécessitent le plus souvent de multiples opérations.
Le cancer du sein. Cancer parmi les plus fréquents, le cancer du sein débouche très fréquemment sur une ablation du sein. La reconstruction mammaire après ablation pour cause de cancer fait partie des techniques de chirurgie plastique et reconstructrice. Très fréquentes dans les pays en développement, ce type de chirurgie marque souvent la fin du traitement. Elle ne « répare » non seulement l’aspect physique de la femme affectée par le drame de la mastectomie, mais intervient également sur le plan psychologique. Retrouver une féminité volée par la maladie. Les progrès dans ce domaine sont également avancés actuellement, permettant aux femmes ayant vécu cette maladie, de se reconstruire sur tous les plans.
Opération Smile. Organisation parmi les plus connues à Madagascar pour ses opérations gratuites offertes aux patients atteints de malformations faciales, « Opération SMILE » a débuté sa grande aventure en 1982 avec le Dr. William Magee, chirurgien plastique et son épouse Kathleen, infirmière et travailleuse sociale, après un voyage aux Philippines durant lequel les demandes affluaient de la part de familles désespérées d’enfants et de bébés présentant des fentes labiao-palatines les défigurant et les empêchant de se nourrir correctement. Actuellement, Opération SMILE est devenue une structure présente dans près de 60 pays et dispose d’un réseau de médecins bénévoles. Mise en œuvre à Madagascar depuis 2007, elle a permis d’opérer, depuis, plus de 1900 personnes.
Mercy Ships. Organisation humanitaire chrétienne internationale, Mercy Ships utilise des navires-hôpitaux suréquipés, en parallèle avec des programmes basés à terre. Son objectif : offrir des opérations réparatrices aux plus démunis. Depuis 1978, début de son aventure avec l’achat d’un premier paquebot, transformé en navire-hôpital quatre ans plus tard, Mercy Ships compte plus de 2 millions de bénéficiaires. Depuis 2007, Mercy Ships atteint une étape importante avec le lancement de l’Africa Mercy, le plus grand des quatre navires-hôpitaux gérés par l’organisation. C’est ce navire, véritable hôpital flottant, qui est actuellement à Toamasina depuis quelques mois et continue de soigner à son bord des patients venus des quatre coins de Madagascar. Depuis qu’elle opère dans le pays, plus de 23 000 patients ont pu être opérés.
Dossier réalisé par Hanitra R./ Source : AVEM