Cinq individus sont déjà emprisonnés pour fraude et usage de faux permis de conduire. Depuis le lancement du permis biométrique, il y a cinq mois, 69 autres faux permis ont été identifiés sur près de 40 000 renouvelés. La Police Judiciaire du Faritany a ouvert une enquête à la demande du Centre d’Immatriculation d’Antananarivo (CIM), pour identifier les responsables et toutes les personnes concernées par cette fraude. « Il s’agit parfois d’escroquerie dont les victimes sont les personnes qui s’adonnent à la corruption. Et les conséquences peuvent être très graves. Avant toute chose, les titulaires de ces faux permis sont interdits de conduire tout véhicule. Ils ne peuvent pas non plus passer l’examen pour l’obtention de permis de conduire », a indiqué le chef du CIM, Rajaonarison Charli Hyacinthe, lors d’une conférence de presse organisée hier à son bureau à Ambohidahy. En effet, les novices sont plus naïfs, si l’on se réfère aux statistiques. La plupart des faux permis de conduire sont de la catégorie B.
Sanctions. Par ailleurs, les transporteurs en commun seront surveillés de très près, d’après toujours le chef du CIM. « Après les graves accidents que les transporteurs en commun ont causé, nous serons stricts avec ces derniers. Le permis de conduire de celui qui ne respectera pas le Code de la route sera retiré immédiatement. En outre, nous donnons trois mois à ces transporteurs pour avoir le permis biométrique. C’est le moyen de lutter contre les fraudes. Un deuxième guichet unique est déjà mis en place pour accélérer la délivrance de ces permis. De plus, nous avons amélioré le nouveau permis en facilitant la lecture des véhicules correspondant à chaque catégorie », a-t-il expliqué.
Antsa R.
