Pour lutter contre la mortalité sur les routes, surtout des enfants, le ministère de l’Education Nationale (MEN) a organisé deux réunions, avant-hier, ayant rassemblé, d’une part les directeurs et les proviseurs des écoles publiques (EPP, CEG et lycées) et d’autre part, les directeurs des écoles privées, afin de prendre des mesures en matière de sécurité routière. La première mesure concerne l’autorisation parentale. « Avant d’organiser des sorties, les écoles doivent envoyer des autorisations que les parents doivent signer », annonce le Dr Todisoa Andriamampandry, DGEFA. Ensuite vient le contrat avec le transporteur et la coopérative avec l’école. « La réduction de la vitesse sur les routes fait partie du contrat ainsi que la décharge afin de prévenir les cas de surcharge », selon toujours le directeur. Le tout doit être validé par l’ATT. La troisième mesure prise par le gouvernement est l’exigence du certificat médical du chauffeur. Puis, comme les voyages d’études ou classes vertes sont connus plusieurs mois à l’avance, le DREN et le CISCO doivent être mis au courant de la date, du lieu et du programme de la sortie.
Business. Actuellement, les sorties scolaires sont devenues des business pour les écoles. Face à la hausse des chiffres de la mortalité des enfants survenus récemment dans la capitale, l’Etat a décidé que les sorties ou classes vertes seront dédiées aux élèves de la classe de CP2. « Synonymes de drames humains, de vies brisées et de blessures souvent irréversibles, ces résultats doivent être le signal d’une réelle prise de conscience et d’un engagement plus important de la part de tous les usagers de la route », selon toujours le DGEFA. C’est dans cet esprit que le MEN a décidé de prendre ces mesures pour combattre les accidents routiers sous toutes ses formes. L’engagement et la responsabilisation de tous : parents, établissements scolaires, transporteurs, ou encore coopératives de transport, figurent parmi les objectifs.
Nirina Rasoanaivo