
Danil Ismail, le PDG du groupe SMTP qui compte dans ses rangs, Agrifarm, la société spécialisée dans la filière avicole place la barre très haute et compte passer à 60% de part de marché d’ici à 2020
Après cinq années passées à la direction générale d’Agrifarm-Agrival, Olivier Franchette a transmis le fanion à Fanja Andretseheno.
Croissance certaine. Appelé à une autre fonction au sein d’un grand groupe mauricien, Olivier Franchette laisse à son équipe une entreprise qui a connu une croissance certaine. A ses débuts en 2011, Agrifarm avait en effet commencé avec une production de 5 000 poussins de chair. Cinq ans plus tard, Agrifarm affiche une production hebdomadaire de 120.000 poussins par semaine. Et les efforts ne vont pas en rester là, puisque dès le mois d’octobre prochain, Agrifarm mettra sur le marché local ses premiers poussins pontes. A terme, Agrifarm compte renforcer davantage sa place de leader dans la filière avicole, avec un objectif très ambitieux de produire 1,7 million de poussins pontes par an et 10 millions poussins chairs. Ce qui placera cette entreprise à la tête de la filière avicole avec pas moins de 60% de part de marché.
Appui. Une performance qui trouve son origine dans la politique d’appui aux éleveurs pratiquées par Agrifarm. « Nous plaçons les éleveurs parmi nos grandes priorités » a d’ailleurs affirmé Danil Isamail, le PDG du groupe SMTP lors de la rencontre annuelle avec les partenaires d’Agrifarm qui s’est tenue samedi dernier au Domaine Manerinerina à Ivato. Un appui qui se concrétise notamment par le biais d’une fourniture de poussins de bonne race, ainsi que des aides en techniques d’élevage. Par ailleurs l’existence d’Agrival, l’usine spécialisée en production d’alimentations animales du groupe SMTP est d’une utilité particulière pour les éleveurs qui bénéficieront prochainement d’un autre appui de taille avec le projet MABEL. Il s’agit en l’occurrence du futur abattoir pour volailles qui sera installé à Ambohitrimanjaka et qui collectera toutes les productions des éleveurs partenaires d’Agrifarm. Des partenaires qui ne cachent pas leur satisfaction concernant leur partenariat avec Agrifarm. A l’exemple de cette fermière qui a commencé avec une centaine de poulets de chair pour arriver actuellement à une production hebdomadaire de 2500 têtes.
Pratiques illégales . En somme, avec ce genre de partenariat gagnant-gagnant entre industriel et éleveurs, la filière avicole est appelée à un bel avenir. Malheureusement certaines pratiques illégales menacent la filière sans que visiblement l’administration ne prenne les mesures nécessaires pour les stopper. C’est le cas notamment de l’importation massive de poulets surgelés réalisés par un importateur et qui a perturbé considérablement le marché. Bradé sur le marché local, ces poulets surgelés qui présentent par ailleurs des menaces en termes de maladie aviaire ont provoqué énormément de pertes pour les éleveurs locaux, notamment à Mahajanga et à Antananarivo. Pour les éleveurs si ce genre de pratiques déloyales continuent, la filière avicole malgache est menacée.
R.Edmond.