
Suite aux accidents mortels survenus sur la route Digue et Mahitsy, les 10 jours de suspension des coopératives Soamira et Fifiabe se sont écoulés. Ce jour, les véhicules de ces deux coopératives doivent faire des contre-visites auprès du centre de visite technique pour la sécurité routière à Nanisana.
Les propriétaires des véhicules ont reçu des copies du procès verbal établi lors de la première visite technique qui s’est déroulée la semaine dernière, auprès de la Direction Générale de la Sécurité Routière (DGSR) à Alarobia. « Ils ont eu une dizaine de jours pour réparer ceux qui ne sont pas aux normes et aujourd’hui, les véhicules devraient refaire une contre-visite, sous la surveillance de l’Agence de transport terrestre (ATT), du Bureau indépendant anti-corruption (Bianco) et de la DGSR. Nous donnons les papiers à ceux qui sont aptes à exercer dans le transport en commun », selon Razafimahenina Fils Kotoarivony, directeur des infrastructures et normes au sein de l’ATT. Pendant trois jours, les chauffeurs et receveurs des taxis-be des coopératives concernées ont suivi une formation de renforcement de capacités à Ambatolampy. « Nous ne tolérons plus que la vie humaine soit sous-estimée », dixit Fils Razafimahenina. Le chef de centre de la DGSR d’Alarobia le Col Gelin Ranedson a rappelé que « le transport public est régi par l’arrêté n°1174 du 26 avril 1971 et que tout le monde peut le consulter ».
Alcootest. L’alcool figure parmi les premières causes infractionnelles de mortalité routière. Durant la formation et renforcement des capacités des chauffeurs de taxi-be, une formation sur l’utilisation d’un éthylotest, plus communément appelé alcootest, un appareil de dépistage d’alcool, a été organisée par l’OKAPI. « Vous n’avez pas le droit de conduire avec un taux d’alcool dans le sang égal ou supérieur à 0,4g/L ou une concentration d’alcool dans l’air expiré égale ou supérieure à 0,2 mg/L », explique le responsable au sein de l’OKAPI. Le contrôle d’alcoolémie se déroule en deux temps : une opération de dépistage réalisée avec l’éthylotest puis un contrôle de ce dépistage. La vérification est effectuée au moyen d’un éthylomètre. « Le résultat de ce test ne peut être ni effacé, ni changé », souligne le responsable de l’OKAPI. Outre l’alcool, la vérification du taux de drogue des conducteurs et des receveurs a été également au programme. Les accidents causés par des conducteurs en état d’ivresse ou sous l’emprise de stupéfiants, ne sont plus tolérables. Après une évaluation, une attestation est remise aux stagiaires après les trois jours de formation.
Nirina Rasoanaivo