La majorité présidentielle a présenté hier au président de la République le Dr Jules Etienne Rolland comme Premier ministre.
24 heures après la présentation par le Mapar de son candidat à la Primature, la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle (PMP) a soumis le nom du sien au président de la République. C’était hier. Les 95 députés de la Plate-forme et les chefs de parti la composant ont fait le déplacement à Ambohitsorohitra pour remettre l’enveloppe enfermant le nom du futur chef du gouvernement. La PMP n’a pas dévoilé le nom à la presse. Des sources concordantes ont cependant permis de savoir que la majorité présidentielle a présenté le nom du Dr Jules Etienne Rolland, président du parti MAFI (Madagasikara Fivoarana), celui qui a retiré sa candidature au 1er tour de la présidentielle pour présenter par la suite Hery Rajaonarimampianina. D’autres sources non officielles indiquent par ailleurs que la PMP aurait donné une latitude au président de la République de chercher d’autres noms qui lui conviennent. En tout cas, Le Dr Jules Etienne Rolland, 54 ans et originaire du Sud-Est, a été officiellement plébiscité par la dernière assemblée générale de la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle.
Installation forcée ? La tension monte de plusieurs crans entre le Mapar d’Andry Rajoelina et la Plate-forme pour la Majorité Présidentielle de Hery Rajaonarimampianina. Devant cette situation, les chefs de parti composant la PMP ont rencontré hier le président de la République, pour ne citer que Rolland Ravatomanga (Mouvance Ravalomanana), Mamy Ratovomalala (Hiaraka Isika), Saraha Georget Rabeharisoa (parti Vert), Voninahitsy Jean Eugène (Les AS)… Une occasion certainement pour les deux parties de discuter de la candidature du Dr Jules Etienne Rolland à la tête du futur gouvernement d’ouverture. De son côté, le Mapar ne cesse de se concerter. D’après nos sources, cette plate-forme se préparerait à l’installation forcée de son candidat Haja Resampa au cas où le président de la République nommerait le Dr Jules Etienne. On peut déjà conclure qu’une nouvelle crise, pour ne pas dire un conflit, pointe son nez. L’empêchement de Hery Rajaonarimampianina par les députés du Mapar ne serait pas à exclure. Mais, le président de la République pourrait devancer l’action des partisans de l’ancien président de la transition en prononçant la dissolution de l’Assemblée nationale. A suivre.
RAJAOFERA Eugène