Des messages à transmettre. Les Malgaches veulent être écoutés.
Le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon et sa femme, lors de leur visite dans le Centre de Développement d’Andohatapenaka (CDA) hier, ont été accueillis par plusieurs banderoles, dont sur l’une d’entre elles a été écrit: «N’aidez pas le gouvernement qui ne prend pas soin de son peuple et de sa Nation», «Il est inacceptable que des gens qui habitent un pays riche souffrent et ont autant faim». Et une autre banderole a remis sur le tapis un sujet sensible: les Iles Eparses. «Qu’en est-il de la Résolution des Nations Unies ratifiée le 12 décembre 1979 concernant les Iles Eparses ?», indique alors ce support visuel. Un sujet de réflexion adressé au Sg des Nations Unies, lors de cette descente au CDA. Et comme si ce n’était pas assez, une autre banderole contenant également un message fort a été brandie. Ce support affirme: «Madagascar, le changement. La réalité mais inacceptable situation du pays». Autant de messages à faire passer pour une seule occasion. Décidément, les Malgaches espèrent un réel changement à l’issue de cette grande visite.
Ceci et cela. Comme les Malgaches ont l’habitude de prêcher dans le désert, vu la surdité des dirigeants, ce passage du couple Ban Ki-Moon à Tana est pour eux une grande opportunité pour se faire entendre. Quelques publications sur les réseaux sociaux ont cependant évoqué que des membres de la société civile ayant eu une rencontre avec le SGNU ont été briefés de ne pas dire «ceci et cela». Cela, bien que le regard du monde entier soit actuellement braqué sur le pays. Les dirigeants doivent enfin améliorer leur manière de gouverner, afin que la grande pauvreté qui pèse encore sur Madagascar ne soit plus qu’un mauvais souvenir.
Quoi qu’il en soit, du côté de Ban Soon Taek, épouse du SGNU, lors de ses visites au Centre Hospitalier Universitaire de Gynécologie Obstétrique de Befelatanana (CHUGOB) et au Centre de Formation Professionnelle pour les Femmes au CIDST Tsimbazaza, le calme a plutôt régné. Ces visites ont été quand même un réel encouragement pour les femmes malgaches en quête perpétuelle d’autonomie.
Arnaud R.