Toute menue, toute petite mais avec une verve qui retient plus d’un quand elle parle, voilà Vatosoa Rehareha Andriamiarana.
Elles sont deux sœurs et elle est la plus petite. La petite nièce du « mpikabary » Mbola Namana a décidé de se mettre sur cette voie des « mpikabary » quand elle a vu son oncle parler en public. « Même mes cousins et cousines aussi font du « kabary » et cela m’a plu. Et puis quand j’ai commencé, mon père était vraiment fier et j’ai continué. Je dois aussi avouer que je suis une grande bavarde ». 21 ans au mois de juillet, célibataire « mais plus pour longtemps », c’est aussi une humoriste qui sait faire rire. « Dans ce choix de devenir « mpikabary », il y eut plusieurs jeunes filles mais beaucoup lâchent en cours de route ».
Comme elle ne cesse jamais de parler, elle a décidé que ce sera avec de jolis mots bien malgaches alors elle a foncé dans le « kabary »! « Au début, les gens quand ils me voient se disent : cette gamine va nous faire le « kabary » du jour ? C’est une blague ? » Elle répond toujours « est-ce que vous me faites confiance ? » sur un ton qui calme tout le monde de suite. Et le public apprécie alors la grande dame qui parle d’une voix posée. Cela plait évidement. et fait rire ou plutôt rend les gens joyeux ! «C’est aussi mon objectif, qu’ils apprécient le « kabary » et y prennent du plaisir »
Elle a commencé en 2006. Petit à petit, elle a changé de style en s’écoutant et en se regardant dans un miroir. « Il ne faut pas avoir peur de se mesurer aux autres non plus ? C’est une joute oratoire où les échecs vous forgent ». Elle veut devenir animatrice professionnelle, travailler dans la communication ou dans les publicités. Elle pense aussi à la politique. Elle étudie pour le moment l’anthropologie et la communication et travaille dans un organisme international à Antananarivo.
Aux jeunes, elle demande, prie, lance ce message du cœur « ne sous estimez pas notre culture et notre patrimoine. Ce ne sera pas facile de réapprendre le « Malagasy ». Cette attitude d’aimer notre culture nous apprendra à développer notre pays ».
Ce bout de petite femme adorable aime la mode « simple mais attirante ». Tout comme elle aime la musique et les chansons « kalon’ny fahiny » « Ces chansons disent ce que je ne peux dire dans des moments de tristesse ou de colère etc. » Souriante, très très dynamique pour ne pas dire qu’elle tient rarement sur place, d’un abord facile et surtout parlant très facilement à toutes les catégories sociales de tous les âges, elle aime changer de style de coiffure assez fréquemment. Mais son look par contre reste « petite robe et ballerine ». Mais ce qui vous marquera sûrement quand elle travaille en tant que « mpikabary », c’est qu’il s’agit d’une vraie professionnelle ! Sacrée Bill.
Anny Andrianaivonirina
