
Les membres du Groupe de Dialogue Stratégique (GDS) ont confirmé leur engagement au processus de développement de la Grande Ile lors de la 7e réunion de concertation entre le gouvernement et les partenaires au développement de Madagascar qui a eu lieu avant-hier à la Primature.
La réunion co-présidée par le PM et la Coordonnatrice Résidente du Système des Nations Unies à Madagascar, était l’occasion pour le nouveau gouvernement représenté par quelques ministres, de rencontrer l’ensemble des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) qui comptent également dans leurs rangs, de nouveaux venus, en l’occurrence, l’Afrique du Sud, la Chine, la Corée, les Pays-Bas, le PNUD, l’ONUSIDA, l’OMS, l’UNFPA et l’UNICEF. Côté PTF, il y avait les bailleurs de fonds traditionnels et leurs agences de coopération respectives ; les nouveaux bailleurs comme la Chine, la Russie, l’Inde et l’Afrique du Sud ; ainsi que d’autres pays amis. Les partenaires multilatéraux n’étaient pas en reste avec l’Union Africaine et l’Union Européenne ; la Banque mondiale et le BAD. Sans oublier les organismes de financement du Système des Nations Unies. Etaient aussi de la partie, les deux Chambres du Parlement ; le secteur privé ; et la plateforme des ONG internationales à Madagascar.
Gouvernance et Etat de droit. Le GDS s’est penché sur des sujets d’actualité en lien avec la coopération. A savoir, les orientations stratégiques du gouvernement notamment en matière de lutte contre la pauvreté ; les ressources pour le financement du développement (situation des finances publiques, réformes, projections financières, mobilisation des ressources) ; la gouvernance et l’Etat de droit (réconciliation, droits humains) ; la réforme du système de sécurité (rurale et urbaine) ; la décentralisation (attentes et stratégie) ; la lutte contre la corruption. Ont été également la nutrition et la sécurité alimentaire (urgences, résilience et développement durable, coût de la faim, cas du Sud) ; le Recensement Général de la Population et de l’Habitat (RGPH-3) ; le cas de la polio. And last but not least, le sommet de la Francophonie qui nécessité la mise en place d’un comité interministériel et du groupe des ambassadeurs francophones.
Réconciliation nationale. Les participants ont apprécié à sa juste valeur, le document élaboré par le Comité en charge de la conférence des bailleurs et des investisseurs. C’est un document de référence en matière d’investissements pour les besoins prioritaires du pays. Dans le domaine des droits humains et de lutte contre la traite des personnes, des avancées ont été rapportées. En ce qui concerne la Lettre de Politique Générale sur la Réforme du Système de la Sécurité (LPG RSS), l’Etat malagasy va mettre en œuvre des plans stratégiques et de travail. Le Fonds National de Solidarité a été évoqué au titre de la réconciliation nationale qui fera l’objet d’une nouvelle loi.
Un homme, une voix. Pour ce qui est de la décentralisation, la réunion du GDS est pour l’amélioration de la gouvernance locale par le renforcement des capacités institutionnelles des petites collectivités. Les participants n’ont pas manqué non plus de mettre l’accent sur la lutte contre la corruption à tous les niveaux de l’administration publique et de la société en général. Le GDS a par ailleurs reconnu que Madagascar n’a pas de base fiable sur le plan démographique. D’où l’urgence et la nécessité d’un recensement – avec l’appui des PTF – d’un recensement allant de 2016 à 2018. C’est-à-dire jusqu’à la prochaine course à la magistrature suprême. Ceci expliquant peut-être cela car un recensement de la population implique forcément celui des citoyens en âge et en droit de voter à l’élection présidentielle de 2018. Avec pour règle « un homme, une voix », autrement ce serait de la fraude électorale.
R. O