L’airbus A 320 de la compagnie Egyptair qui reliait Paris au Caire s’est écrasé avec 66 personnes à bord dont 15 Français. La nouvelle a bien évidemment fait la Une des actualités internationales de ces derniers jours.
Secteur clé à protéger
En attendant l’issue des enquêtes qui privilégient la thèse terroriste, l’on sait que ce crash du MS804 va provoquer énormément de dégâts sur l’économie égyptienne. Soutenue par de nombreux pays européens dont la France, le régime d’Abdel Fattah al-Sissi peine encore à retrouver la relance économique et à restaurer la situation sécuritaire du pays qui est l’une des cibles privilégiée des actes terroristes. En tout cas, l’insécurité d’un niveau extrême qui prévaut en Egypte provoque une crise sans précédent sur le tourisme qui est une des bases de l’économie égyptienne. Suite aux actes terroristes d’envergure comme l’attentat contre un charter au départ de Charm el-Cheikh en 2015, suivi du détournement d’un vol d’Egyptair, en mars dernier, puis de ce crash du MS804, les grands tour-opérateurs ont fini par déprogrammer l’Egypte parmi leurs destinations privilégiées. Cette crise du tourisme égyptien devrait en tout cas interpeller les autorités malgaches à prendre conscience de l’importance de la sécurité dans le développement du tourisme. Les opérateurs touristiques malgaches ont toujours demandé ce renforcement de la sécurité notamment dans les sites touristiques les plus fréquentés. Lors de son dernier passage à Nosy-Be, le ministre du Tourisme Roland Ratsiraka a annoncé un certain nombre de mesures sécuritaires nécessaires à cette protection des principales destinations touristiques. Mais les opérateurs du secteur touristique et les organismes d’appui au développement touristique, comme l’Office National du Tourisme de Madagascar reconnaissent également que la sécurité est l’affaire de tous. Et que surtout, cette mise en place des mesures sécuritaires nécessite un budget conséquent. Bref, le gouvernement doit disposer des moyens humains et nécessaires pour combattre cette insécurité qui risque de miner le tourisme, un des secteurs clés de l’économie malgache.
R.Edmond