Des chefs d’Etat issus de plus de quarante pays, des responsables d’organisations multinationales et des dirigeants de la société civile ont participé au sommet anti-corruption à Londres qui a abouti à une déclaration commune.
Un sommet pas comme les autres !
La corruption entraîne l’instabilité politique, érode la confiance entre les citoyens et le gouvernement, paralyse les fonctions de base de l’Etat comme la sécurité et la justice, alimente l’extrémisme violent, et étouffe la prospérité économique et les droits de l’homme. C’est le constat fait par les participants à ce sommet pas comme les autres où l’on aurait voulu voir des représentants des princes qui nous gouvernent et qui nous bernent trop souvent. On voudrait également qu’ils participent, ne serait-ce qu’à titre d’observateur, au forum mondial sur le recouvrement d’avoirs, prévu à Washington en 2017. On voudrait aussi que Madagascar soit parmi les pays bénéficiaires de l’enveloppe supplémentaire de 70 millions USD que le Département d’Etat s’engage à donner pour le renforcement des capacités en matière de lutte contre la corruption. Il s’agit notamment de la formation des fonctionnaires responsables de l’application de la loi et de la justice afin de réduire les risques de pots-de-vin. Les Etats-Unis comptent aussi mettre en place un consortium mondial de la société civile et de journalistes d’investigation contre la corruption. On voudrait enfin que le régime en place s’inspire du « Geographic Targeting Order » qui permet au Trésor américain d’identifier les personnes physiques qui sont les véritables propriétaires derrière les entreprises qui paient en espèces l’achat d’immobilier de luxe dans certaines zones géographiques. En ce qui nous concerne, il s’agirait d’identifier les nouveaux riches qui se font construire de belles villas ou achètent même des avions avec de l’argent dont on ne sait trop la provenance, même s’il pourrait être le fruit d’une opération de blanchiment ou de corruption, quand ce n’est pas les deux à la fois. Sans parler des fraudes et évasions fiscales liées à ces enrichissements rapides qui tendent à devenir durables.
R. O