Le différend qui oppose la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Antananarivo (CCCIA) au groupe Tiko est loin d’être réglé. En effet, 24 h seulement après l’expulsion par l’Emmo-Reg des occupants du Magro Ankorondrano, Marc Ravalomananan est venu, en personne, hier, à 8h30 du matin sur le lieu. Il était accompagné du staff du groupe Tiko et évidemment il était entouré, à cette occasion, des « Zanak’i Dada ». Lors de son intervention, il a déclaré que la Chambre de commerce et le ministère de tutelle se renvoient la balle. Il estime toutefois que le dernier mot revient à la CCIA. Dans la même foulée, l’ancien président a émis sa crainte que « si le peuple se soulève, je m’en lave les mains».
Négocier. Est-ce pour donner plus de précisions, ou faire pression, le fondateur de l’empire Tiko n’a pas hésité à téléphoner Me Alain Rakotonirina, huissier de justice, et ce, devant tout le monde. Connu pour n’avoir pas sa langue dans sa poche, il a tout simplement déclaré « nous sommes déjà ici (dans l’enceinte de Magro Behoririka) ». Il a ainsi expliqué que le bâtiment appartient à la Chambre de commerce et que l’auditorium relève du groupe Tiko. Il a d’ailleurs annoncé que l’on va procéder à la réhabilitation de l’auditorium. Quoi qu’il en soit, il se dit prêt à négocier, quitte même à rencontrer le président de la République et le Premier ministre. Il a dit de même, à l’endroit de la présidente de la Chambre de commerce. De leur côté, les demandeurs d’emploi sont toujours présents pour déposer leur curriculum vitae.
Dominique R.