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mercredi, juillet 9, 2025
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Indemnités : Les chefs fokontany éternellement oubliés !

Des sources ont indiqué que les indemnités des présidents et vice-présidents des fokontany sont déjà entre les mains des districts, mais ne sont pas encore distribués à cause de la lenteur des procédures. (Photo d’archives)
Des sources ont indiqué que les indemnités des présidents et vice-présidents des fokontany sont déjà entre les mains des districts, mais ne sont pas encore distribués à cause de la lenteur des procédures. (Photo d’archives)

Une situation déplorable pour les membres de l’équipe des fokontany qui enregistrent plusieurs mois d’indemnités impayées.  

Les présidents de fokontany ne gagnent pas de salaire mensuel, mais seulement des indemnités. Et ces compensations varient en fonction de l’emplacement des bureaux de fokontany par rapport au centre-ville. C’est 40 000 Ar par mois pour ceux qui sont en plein centre ville, et un peu moins pour ceux dans les endroits éloignés, ou ceux dans les milieux ruraux. Cependant, jusqu’ici, c’est presque 18 mois sans indemnités pour les 192 présidents de fokontany de l’agglomération d’Antananarivo. «L’Etat a complètement oublié les membres du personnel des fokontany. Alors que sans eux, ce sera le gel total de tous les services administratifs indispensables aux citoyens», a déploré un chef de fokontany du 1er Arrondissement. Rappelons pourtant que ce sont ces fokontany qui sont les premiers contacts des citoyens avec l’Etat. C’est à eux que l’on confie la préparation de tous les papiers administratifs ou les pièces justificatives de première nécessité, tels que le certificat de célibat, le certificat de résidence, le certificat de non remariage, etc. Sans oublier les différentes données techniques fournies lors des enquêtes ou études réalisées par les institutions privées ou les autres services publics. Aussi, faut-il rappeler que ce sont les présidents de fokontany qui interviennent en premier lieu lors des conflits ou litiges de voisinage ? Et l’Etat se rappelle de l’existence des fokontany quand viennent les périodes électorales, pour s’occuper des recensements ou de l’élaboration des listes additives, en cas de besoin.

Et les subventions? En effet, les chefs de fokontany ne sont pas les seuls à souffrir de ces indemnités impayées. Leurs adjoints aussi sont livrés au même sort. Pour les secrétaires et les trésoriers, ce sont trois mois d’indemnités impayés. A titre d’explications, ce sont les services de district qui payent les indemnités des présidents de fokontany et de leurs adjoints. Et il appartient à la municipalité de régler les indemnités des secrétaires et trésoriers. «Même le fait de penser que les secrétaires qui travaillent à plein temps comme de vrais fonctionnaires, mais ne gagnent que 50 000 Ar par mois, nous rend tristes», regrettent quelques sources auprès des fokontany. Avant de continuer: «Nous ne voulons pas mêler la politique dans cette affaire. Mais nous sommes quand même arrivés au point de nous demander pourquoi pendant le régime de Transition, nous n’étions jamais confrontés au retard de paiement d’indemnités. Mais pendant les régimes républicains, personne ne pense à nous indemniser. C’est trop injuste». Et ce problème de retard d’attribution d’indemnités n’implique pas seulement les fokontany à Tana, mais fait également souffrir les membres du personnel des fokontany dans les autres endroits du pays. A ce titre, les présidents et vice-présidents de fokontany de la région Itasy se plaignent de n’avoir reçu aucune indemnité depuis 2010 jusqu’à ce jour. Ce qui pourrait ainsi expliquer la lenteur de ces agents des fokontany. Par ailleurs, beaucoup se demandent également ce qu’il en est exactement des subventions à attribuer aux fokontany, venant des districts.

Arnaud R.

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