Des représentants de la Caisse d’Epargne venant de 25 pays d’Afrique sont en réunion au Carlton Anosy, depuis hier, pour explorer les paramètres d’une meilleure inclusion financière, en vue d’élaborer une stratégie d’amélioration de la bancarisation.
Un guichet pour 25 000 habitants à Madagascar ! Malgré une croissance continue des actifs bancaires, la Grande-île, tout comme les autres pays d’Afrique, souffre toujours de taux de pénétration extrêmement faible sur le marché financier. Pour Madagascar, ce taux fluctue entre 5 à 8%. « L’inclusion financière fait partie des objectifs de la politique de l’Etat. Pour l’atteindre, on s’est basé, tout simplement au départ, sur l’implantation d’institutions de microfinance, surtout dans les zones défavorisées. Mais par la suite, avec l’évolution constatée, d’autres aspects ont été considérés comme le diagnostic de la demande et de l’offre de services financiers, ou l’étude sur l’environnement des activités du secteur financier, qui commenceront incessamment. L’accès aux services financiers doit être amélioré pour les PME, agriculteurs, les jeunes et aussi les femmes. Cette rencontre devra permettre, entre autres, de trouver des solutions pour cela », a noté le ministre des Finances et du Budget, Gervais Rakotoarimanana, lors de l’ouverture officielle de la 22e Rencontre du Groupe Régional Afrique de WSBI (World Savings Banks Institute) ou Institut Mondial des Caisses d’Epargne.
Améliorations. D’après Mosmhingi Sabasaba, vice-président du WSBI, également DG de la Banque Postale de Tanzanie, même les pays développés d’Europe sont aujourd’hui impressionnés par l’évolution rapide des services bancaires en Afrique. A Madagascar, les industries bancaires sont également en train de s’approprier la numérisation et la digitalisation, afin d’améliorer les services pour les bénéficiaires finaux, d’après les propos de Dominique Rajerison, DG de la Caisse d’Epargne de Madagascar. Tout cela, dans le but d’atteindre un objectif commun : « De meilleurs impacts pour les populations, même celles défavorisées ». En effet, plusieurs acteurs du secteur financier à Madagascar participent au 22e Rencontre du Groupe régional Afrique du WSBI, dans le but de faire des échanges et trouver des solutions pour l’inclusion financière, notamment dans l’accès au crédit, aux assurances, aux financements de la retraite, etc. Par ailleurs, il faut noter que les membres du WSBI se sont déjà engagés à atteindre 1,7 milliard de clients et 400 millions de nouveaux comptes de transaction, d’ici 2020. Au sein de la Caisse d’Epargne de Madagascar, qui gère aujourd’hui 1,2 millions de comptes, plus de 20.000 nouveaux comptes sont créés tous les ans et les avoirs moyens de ses clients croissent de 50%, depuis les 5 dernières années, d’après le DG Dominique Rajerison.
Antsa R.