« Fitiavana – Tanindrazana – Fandrosoana ». C’est la devise de la Quatrième République prévue par l’article 4 de la Constitution de 2010. Elle a une valeur constitutionnelle et reflète la souveraineté du pays. Pourtant, si nous procédons à une lecture générale des agissements des dirigeants et de l’acception de cette devise, force est de reconnaître l’ampleur du contraste entre elle et les réalités. En effet, l’Amour ou Fitiavana, c’est le plus noble des sentiments. Sur le plan politique, la manifestation de cet amour pourrait se lire à travers la satisfaction de l’intérêt général, ou encore le fait d’offrir aux Malgaches le bonheur qu’ils méritent. Malheureusement, cet amour s’avère être relégué – pour ne pas dire effacé – au profit des intérêts personnels des …dirigeants. Et la Patrie ou Tanindrazana, c’est la meilleure richesse que les ascendants ont laissée et que nos descendants nous prêtent. De ce fait, servir sa patrie est la première preuve de l’amour que l’on témoigne envers elle. Par la suite, protéger et assurer l’intégrité du territoire, les frontières, les richesses nationales sont entre autres les responsabilités de ceux qui servent la Patrie. Et pourtant, les trafics hémorragiques des ressources continuent, quelques parcelles de terrains sont cédées aux étrangers,… Pour le Fandrosoana ou Développement, cela laisse à désirer, car d’après la Banque Mondiale, Madagascar serait le pays le plus pauvre du monde malgré l’exigence des preuves de son existence de la part du Président de la République. Bref, la Constitution – la loi fondamentale – est rarement respectée, l’Etat de droit et la bonne gouvernance qui figurent parmi les visions de cette Quatrième République demeurent – du moins pour l’instant – utopiques…
Aina Hel-Bovel (Stagiaire)