L’exploitation forestière dans la région d’Amoron’i Mania présente de nombreux atouts, mais qui malheureusement, ne profitent pas pleinement à ses collectivités. C’est ce qui ressort entre autres de l’intervention du Directeur Régional de l’Environnement et des Forêts, Rarivomanana Philibert, lors de l’atelier organisé par le programme MATOY, pour la promotion de la filière miel.
3 000 à 4 000 camions. Il existe dans l’Amoron’i Mania près d’une centaine d’exploitants forestiers, a-t-il relevé, tout en regrettant que 20% seulement des exploitants sont issus de la Région et le reste vient de différentes villes, comme Antananarivo, Antsirabe, Fianarantsoa. Chaque année, plus de 3 000 à 4 000 camions viennent chercher des planches, des madriers dans la région, soit 100 000m3 de marchandises, pour par la suite les expédier directement dans les différentes grandes villes. Ce qui représente un grand manque à gagner pour la région, en matière de valeurs ajoutées, s’indigne Rarivomanana Philibert. Le coût exorbitant de l’énergie thermique, dans cette région explique en partie, le désintéressement des opérateurs économiques à venir investir sur place.
Isolement historique. Depuis la fermeture des unités industrielles comme MAGRAMA et AFOMA, il n’existe plus de grandes industries dans la région. Une région qui ne peut se développer véritablement, faute de moyens favorables, contrairement aux régions voisines, comme Vakinankaratra et Haute Matsiatra qui disposent d’un contexte favorable à leur développement, puisqu’elles sont alimentées en énergie hydraulique dont les coûts sont abordables. Un isolement historique que la région ne peut se défaire de sitôt et entrave toutes formes de développement. Alors que la région dispose de nombreux atouts pour son développement et qui n’attendent qu’à être mis en valeur. Et ce, conformément à son schéma régional d’aménagement du territoire, qui selon certaines indiscrétions, dans le début de sa mise en œuvre actuelle, laisse persister cet isolement historique dans le domaine du développement touristique. A qui profite le mal ? Pour que la région d’Amoron’i Mania puisse un jour avoir sa part de soleil, pour le bien-être de ses 1 000 000 d’habitants.
Chan Mouie Jean Anastase
