Pour débloquer la situation actuelle, l’ancien président propose la reprise du dialogue entre les politiciens.
« La divergence de points de vue dans la gestion des affaires nationales est une mauvaise habitude qui a toujours constitué un blocage au développement de Madagascar… Personne ne peut avoir raison à 100% et personne ne peut avoir tort à 100% ». C’est ce qu’a déclaré l’ancien président Didier Ratsiraka par rapport aux problèmes politiques qui prévalent actuellement au pays. Lors de la manifestation organisée à Toamasina dans le cadre de la célébration du quarantième anniversaire du parti AREMA, « Deba » est sorti de son mutisme pour dénoncer le non-respect de la Constitution par les dirigeants politiques qui se sont succédé depuis l’indépendance. « Les responsables étatiques, non seulement ceux qui sont actuellement en place, mais aussi leurs prédécesseurs, ont toujours tendance à ignorer la loi et à bafouer la Constitution… Les mêmes causes produisent les mêmes effets ». Une manière pour l’ancien locataire de la Villa Madrid à Neuilly-Sur-Seine, de réitérer que tous les régimes qui se sont succédé depuis l’indépendance ont leur part de responsabilité par rapport aux problèmes politiques du moment. En quelque sorte, le numéro Un de l’AREMA reconnaît son implication, notamment dans les crises de 1991 et de 2002.
Dialogue. Lors de ce déplacement à Toamasina, Didier Ratsiraka a aussi interpellé les tenants du régime actuel par rapport aux risques que pourraient engendrer leurs conflits actuels avec les opposants. En effet, l’ancien président estime que ceux qui sont actuellement au pouvoir et l’opposition se partagent les responsabilités en ce qui concerne la « crise politique » actuelle. « Tout le monde y a joué un rôle », a-t-il soutenu. Cependant, de par les expériences acquises durant ses 14 ans de pouvoir, l’ex-Chef d’Etat reste optimiste. « On peut toujours sauver le pays et résoudre ce conflit », estime-t-il. Comme solution, il propose le dialogue. Dirigeants et opposants devraient retourner à la table des négociations. « Les politiciens doivent trouver un terrain d’entente pour sortir le pays de cette impasse ». L’Amiral opte-t-il pour la reprise du dialogue malgacho-malgache ? Nul n’ignore pourtant que les pourparlers entre les différentes forces politiques de la Nation ont toujours été voués à l’échec à cause du calcul politique et du manque de sincérité entre les parties prenantes.
Marée rouge. Après Antananarivo, l’AREMA poursuit la célébration de son 40e anniversaire dans la Ville du Grand Port. Une véritable marée rouge a inondé le gymnase Soavita de Toamasina. La Ville du Grand Port a toujours été considérée comme le fief des partisans de l’Arema. D’ailleurs, ces derniers ont réclamé la candidature de l’Amiral Didier Ratsiraka pour la Présidentielle de 2018. Pour le moment, « Deba » a choisi d’entretenir le suspense. Pour le moment, l’AREMA envisage d’organiser son congrès au niveau des 22 régions. Et ce, en vue d’élaborer son projet de société. Mis à part ses proches collaborateurs au sein du parti, de nombreuses grandes figures de la politique ont également assisté à cette manifestation. On peut citer entre autres, les Omer Beriziky, Lahady Samuel, Mangalaza Eugène, Ange Andrianarisoa, Elysée Ratsiraka et Roland Ratsiraka.
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